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               E X T R A I T S D'OUVRAGES DIVERS               489


                                1793

  24 juillet. — Nous avons au grand théâtre une soubrette char-
mante et qui vaut mieux que la Francheville. C'est la femme de
Dorsonville, des Italiens.

                                AN   V

  9 floréal. — Notre ville est tranquille, mais il s'y commet
beaucoup de vols, et fréquemment on assassine ceux qu'on trouve
en flagrant délit, au lieu de les livrer aux tribunaux.



  Nous n'avons point encore ici de spectacle, le dernier directeur,
Pierrefeu, ancien conseiller au parlement d'Aix, ayant fait ban-
queroute.

                                AN   VI

   25 fructidor. — M"c Devienne, première soubrette au théâtre
Français, a joué ici deux fois avec une affluenCe extraordinaire ;
elle est une des plus fortes dans son emploi, et son histoire est
un roman. Fille d'un menuisier du quartier Saint-Clair à Lyon,
mise dans sa jeunesse et fustigée dans les cachots de la Charité
par sa mère, arrachée de prison par la recommandation de la
directrice Lobreau et du prévost des marchands, elle se mit au
théâtre et joua à Bruxelles en 1784. L'archiduc en devint amou-
reux ; l'archiduchesse jalouse, obtint d'elle de s'éloigner, ce qui
lui valut de sa part de riches présents et, en 1785, un ordre de
début pour la Comédie Française où elle fut reçue. Depuis, elle ne
s'est souvenue de ses parents que pour leur faire du bien.

                                      MOREI, DE VOLEINE.




     NOVEMBIIE 1883. — T. VI.                             32