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                 L E S T R E S O R S D E S E G L I S E S DE L Y O N                    447

   Quant à la cornaline avec une tête d'Hercule, elle ne parait pas
être arrivée jusqu'à la Bibliothèque nationale où, d'après une loi de
l'époque, elle aurait dû être déposée, car l'éminent directeur de
cette Bibliothèque, M. Léopold de l'isle, a bien voulu me mander
le 20 février 1880. « Le cabinet possède plusieurs têtes d'Hercule
en cornaline, mais rien n'autorise à supposer que l'une d'elles soit
la pierre gravée qui a fait partie de la rose d'or de Saint-Just à
Lyon. »
   Quant à la rose d'or conservée longtemps dans le trésor de la
cathédrale, ce fut indubitablement aussi un don dupape InnocentIV.
En effet, il existe dans le fonds des archives de Saint-Jean, un
 Vidimus de l'official de la métropole, du mois de mars 1260»
lequel reproduit une bulle d'Innocent IV donnée à Pérouse le
même jour que celle qui avait été accordée au monastère de Saint-
Just, et confirmant aussi les indulgences accordées aux fidèles qui
visiteraient la Rose d'or de la cathédrale le quatrième dimanche
de carême. Cette bulle avait été adressée au doyen et au Chapitre
de Lyon (dilectis (iliis deca.no et capitulo lugdunensi1). Toute -


pendant la Révolution (p. 2'â) : « Non seulement on vendait régulièrement aux
enchères, presque tous les jours, à l'iiôlel de Nesles, mais encore les créanciers
de la Nation oblenaient le droit de se rembourser eux-mêmes de leurs créances, en
prenant dans le dépôt des objels qui leur convenaient, après des évaluations arbi-
traires ou scandaleuses. » Du reste, la plupart des hommes du pouvoir ne se faisaient
aucun scrupule de voler l'argenterie confisquée. Gambon, enlre autres, s'en est plaint
ainsi à la séance de la Convention du 12 brumaire an III : » A trois époques différentes
de la Révolution, dit-il, ou s'est servi de l'argenterie des églises, et comme on n'a pu
obtenir des comptes à cet égard, je ne doute pas qu'il y a eu la plus grande dilapidation ;
on est venu de tous les coins de la République offrir à la barre de la Convention
l'argenterie et les ornements des églises, et comme aucun ordre n'élait établi soit
pour extraire cette argenterie des églises, soit pour le transport, on n'a pas manqué
d'en détourner beaucoup. »
   Ces vols étaient commis même par des membres de la Convention. Le dépulé Ser-
gent, entre autres a été accusé avec preuves en mains, « d'avoir trop aimé les agales
et de les avoir recueillies jusque sur les victimes de l'Abbaye. » Ce sont des écri-
vains peu suspects qui nous le (lisent : Michelet dans son Histoire de la Révolution.
t. IV, p. 122. Renouvier, dans son Histoire de l'art pendant la Révolution (p. 256).
Le député Sergent martelait lui-même les reliquaires pour en extraire les pierres
gravées et faisait fondre ces reliquaires, au lieu de les envoyer à l'hôtel de la Mon-
naie. (1 ouis Courajod. La Récolution et les Musées, p. 275.)
   1
     Voici les termes mêmes du préambule de la Bulle papale concernant la Rose
d'or de Saint Jean : « Cum igitur dum moraremur Lugduni, in dominica qua
cantatur Lzetare Jérusalem, rosam auream quarn propter diei                  solemnitatem
more solito in vestris manibus geslnbumus, ( cclcsiso vestroe duxerimus                con-