Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
               LES TRÉSORS DES ÉGLISES DE LYON                                   439
fleri unam elevatam sepulturam condecentem in qua sit imago
nostra cum capa, genibus flexis,' manibus elevatis ad cœlum,
et sit scriptum : « In sola misericordia Deispero salvari. » Une
notable partie des objets légués par le cardinal de Saluées est aussi
portée sur l'inventaire du Trésor de Saint-Jean, dressé en 1724,
ce qui nous fournit la preuve que tout ce Trésor ne fut pas, comme
on l'a supposé, la proie des protestants en 1562.
    Antérieurement à ce prélat, les dons les plus nombreux étaient
provenus principalement des archevêques dont j'ai déjà parlé.
    1° De Guy, archevêque de Lyon, en 928, lequel avait laissé à
son église, outre une quantité de vêtements sacerdotaux dont
quelques-uns étaient enrichis de pierreries (cum gemmis), des
reliquaires d'or, des anneaux d'or avec des pierres fines.
    2° De Jean de Bellesme, archevêque, en 1181, lequel donna :
 « crucem auream, gemmis ornatam, cumpede argenteo. »
    3° De Oldoric, archevêque de Lyon, en 1040, qui légua, entre
autres, des candélabres d'argent, des vases sacrés (auro ex
purissimo) des anneaux d'or (cum gemmis pretiosissimis).
    4° De Hugues de Bourgogne, d'abord religieux à Saint-Marcel
près Ghalon, puis évêque de Die et enfin archevêque de Lyon,
 mort en 1106. La liste de ses largesses remplit plusieurs pages de
 l'Obituaire de Saint-Jean '.
  1
     II est assez surprenant que les inventaires et les obituaires de Saint-Jean n'in-
diquent aucun don de nos rois. Cependant beaucoup sont venus à Lyon et ont
assisté aux offices de la cathédrale. Le mariage de Henri IV avec Marie de Médicis
y a même été célébré le dimanche 17 décembre 1600, par le cardinal-légat. A celte
occasion on convertit même la salle des clergeons du cloître de la cathédrale en
salle de spectacle et une troupe de comédiens italiens y donna des représentations.
  Mais les autres églises de Lyon ont été l'objet de la munificence de nos rois; ainsi
on lit dans dans l'inventaire du Trésor de Saint-Just, dressé en 1550, les mentions
suivantes :
   « Une chasse d argent doré fermant à deux clés dans laquelle a une petite chasse
couverte de plomb figuré et en icelle châsse a plusieurs reliques et os des saint mar-
tyrs et ung coteau. Et au-dessus de la chasse a un panneau d'argent en lequel sont
painctes les armes du Roy de tous les deux côtés, laquelle a esté donnée par très
chrestien Loys noslre sire, roy de France.
   « Item une autre chasse d'or semblablemenl donnée par noslre sire Loys, roy de
France, dans lequel est et repose le corps de saint Innocent, etc.
  L'église Saint-Paul s'est vue accorder les faveurs de René, aussi duc d'Anjou, comte
de Provence qui séjourna plusieurs fois à Lyon, entre autres en mai 1476. Il s'y ren-
contra avec Louis XI, lequel d'après Monstrelet, « le mena voir la foire et les belles
bourgeoises et dames de Lyon. »