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436 LA R E V U E LYONNAISE toit du Trésor '. L'inventaire du Trésor de Saint-Jean, dressé en 1448, nous apprend enfin que ce Trésor occupait un local spécial, en dehors de l'église. Cet acte, en effet, porte cet intitulé : Sequitur inventarium de bonis repertis in domo thesauri ecclesise lugdunensis. » Ce local s'appelait le Trésor (thésau- rus) 2. Toutefois, il ne contenait pas tous les objets servant au culte. On voit aussi par les Obituaires de Saint-Jean que les uns étaient fermés dans des coffres placés près du maître-autel, cape quss sunt in archa prope magnum altare, et les autres dans le 1 En 1259, Etienne de Leymens, trésorier, fit couvrir en plomb le toit du Trésor : Thesaurum fecit cum eœpensis propriis plumbo tegi (Obit. de Saint-Jean). 2 Le 24 novembre 1522, le Chapitre décida la construction d'un petit trésor à côté du grand pour tenir les reliques de l'église. Le 15 février 1525, on plaça dans ce pe- tit trésor des armoires en noyer et le 10 avril 1526, le Chapitre ordonna : « De faire des vitraux à un grand armoire avec des peintures des plus propres que faire se pourra dans le petit Trésor nouvellement construit afin qu'on puisse y placer honora- blement les reliques qui y sont. » (Reg. capit. liv. XXXVI, XXXVIII, fo» 299, 34-94). Deux clefs fermaient le Trésor, l'une était gardée par un chanoine et l'autre par le trésorier de l'église. La présentation du trésorier appartenait au sacristain. Le tré- sorier avait sous ses ordres un facteur pour préparer les ornements à employer aux diverses offices, il fournissait une caution en entrant en charge, elle montait à 3.000 livres. Au trésorier seul appartenait le droit de porter la relique de la vraie croix. Il avait la jouissance d'une maison spéciale et de propriétés situées à Oullins, d'un revenu de 2.300 livres.