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             LE MUSEE DES P E I N T R E S LYONNAIS                  339
au-dessus d'une porte d'allée, un bas-relief en bois représentant
des enfants tressant des gerbes, il a été reproduit par M. Steyert
dans sa curieuse recherche sur les enseignes de Lyon. Ce bas-relief
avait-il donné son nom à la rue, ou avait-il été composé à cause
de ce nom, je ne sais, mais je serais tenté de l'attribuer à Stella, il
rappelle le style de ses jeux d'enfants. Qu'est»-il devenu? Et que de
précieux objets d'art ont disparu lors des améliorations utilitaires.
   On peut consulter encore sur les Stella, le Dictionnaire des
Artistes, par l'abbé deFontenay(1776),les Annales du Musée de
Landon, et leur suite publiéeen 1835; elles contiennent les gravures
de quatre tableaux de ce maître : Clélie retournant à Rome, toile
de 4 pieds, 3 pouces de haut sur 3 de large, venant de l'ancienne
collection du Roi ; Jésus-Christ recevant la Vierge dans le ciel,
ovale, de petites dimensions, peint sur un fond d'albâtre oriental,
le Mariage de la Vierge, figures de grandeur naturelle; Y Ado-
ration des bergers venant de la galerie de Lucien Bonaparte,
figures de petites proportions, tableau qui aurait quelque analogie
avec Y Adoration des anges de notre Musée,pour lequel nous ren-
voyons les lecteurs à la notice de M. Thierriat.
    « Les ouvrages de Stella {Landon, t. VI) offrent en général de
la grâce, de l'élégance, de la correction ; mais on n'y trouve point
l'enthousiasme pittoresque et la vigueur de l'expression qui
charment dans les productions des maîtres de l'art. Quoi qu'il en
soit, Stella est regardé à juste titre comme l'un des bons peintres
 de notre école. »
    « Les ouvrages de Stella (suite des Annales, t. III.) ont la sa-
 gesse de ceux du Poussin; mais cette sagesse est froide... Son des-
 sin est assez correct... son coloris est brillant, mais de convention
 et un peu cru. »
    On trouvera dans tous ces ouvrages l'épisode de Stella dessinant
 une Vierge sur les murs de sa prison, et cela nous amène au ta-
 bleau qui représente ce fait, le meilleur, je crois, et le plus impor-
 tant de MICHEL GENOD ; celui de la Fêle du grand-père mérite les
 éloges que lui donne M. Thierriat ; c'est une scène à la façon de
 Greuze, moins affectée, plus naïve et nous rappelant les costumes,
 abandonnés aujourd'hui, de nos campagnes. M. Genod appartenait
 à cette pléiade d'artistes pleins d'esprit et d'entrain, à la recherche