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DERNIERE AVENTURE — S U I T E ET F I N i — Si pervertis, si sceptiques que soient les hommes de plaisir, il leur reste parfois assez de cœur pour comprendre un trait généreux. Quelques invités de Lucia Martelli étaient dans ce cas. — Bravo! bravo! s'écrièrent-ils. — C'est-k-dire, ajouta le petit Jarzay, en venant serrer la main de Guy, c'est-k-dire mon cher, que c'est stupéfiant ! Votre idée est du dernier original. Quel dommage que vous nous quittiez ! On ne va parler que de vous pendant huit jours. Quant k Labourette il faisait la plus singulière figure du monde. C'était sur lui qu'avait été principalement prélevés les vingt mille francs ! Qu'on dise après cela que la fortune est aveugle ! — Messieurs, reprit Lulleval, je suis heureux de votre appro- bation. Maintenant, mademoiselle Laura, veuillez me faire l'honneur d'accepter mon bras, je suis à vos ordres. — Je vous ai écouté suffisamment, dit Zoé furieuse en s'avan- çant vers lui. Trêve de plaisanterie, s'il vous plaît. Croyez-vous que je vais vous laisser emmener ma sœur et en faire votre maî- tresse ? — Messieurs, dit Lulleval en haussant les épaules, c'est k vous 1 Voir la Revue Lyonnaise, t. VI, août 1883.