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198 LA REVUE LYONNAISE que je lui consacre ici une notice détaillée. Chacun sait qu'il fut chargé par la Ville, par suite de l'insuffisance de MM. Tabard et Brun, de réorganiser la grande bibliothèque laissée par les Jésuites et à laquelle on avait réuni toutes celles des autres maisons reli- gieuses. Tout en se consacrant à ce lourd travail, M. Delandine se plut aussi à se former une collection particulière de médailles en argent, composée de 367 pièces, dont 88 grecques, 7 gauloises, 238 romaines, 46 consulaires, 192 des empereurs du haut empire, et de 9 sceaux en bronze. Après sa mort, son fils les remit à la Ville, le 1er juillet 1836, avec un inventaire dressé par M. Commarmond. CABINET D'ASTRONOMIE DU COLLÈGE DE LA TRINITÉ — 1701-1793 — Il est juste d'accorder aussi une place au cabinet de l'Observa- toire qui a existé, avant la Révolution, au grand collège de la Trinité et généralement peu connu. Colonia seul lui a consacré quelques lignes dans son Histoire littéraire de Lyon. « Cet Observatoire, dit-il, est rempli d'un grand nombre d'instruments de mathématiques et de quantité de raretés dont le détail nous mènerait trop loin. » Il est à regretter que le savant jésuite ne nous ait pas donné ces détails. Il demeurait dans le collège : per- sonne ne pouvait mieux les fournir que lui. La fondation de l'Observatoire ne remonte qu'à 1701, quoique, depuis sa lointaine création, le collège de la Trinité comptât parmi ses eminents professeurs un grand nombre de mathématiciens et de physiciens. Ce fut le célèbre Cassini, de passage à Lyon, qui sug- géra cette fondation au P. Jean de Saint-Bonnet, grand mathéma- ticien et dont il était l'ami. Ce fait est constaté par un procès-verbal d'une séance du Consulat de 1701, dans lequel on lit que «la Ville a alloué au P. Saint-Bonnet une somme de 2.000 livres, pour l'édi- fication d'un Observatoire dontl'établissement avaitétè résolu d'après es. conseils de M. Cassini qui convint, à son dernier passageà Lyon,