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                 LES CHAMBRES DE M E R V E I L L E S                  183

il mourut en 1755, après avoir été le fondateur de la Société du
Concert, devenue ensuite Société Royale des Beaux-Arts. En
1170, il était allé à Paris, et il y avait acquis les connaissances
les plus variées en peinture, gravure, sculpture, architecture, etc.,
sans négliger la physique et les mathématiques. Il perfectionna
même le baromètre à mercure, connu sous le nom de baromètre
de Lyon. Jouissant d'une certaine fortune, que son père, Jean
Ghristin, et sa mère, Benoite Vilette, originaires du Bugey, avaient
acquise dans le commerce, il en fit le plus noble usage en insti-
tuant un prix d'une valeur de 300 livres, que l'Académie fut
chargée de distribuer chaque année.
    A sa dernière heure, il n'oublia pas non plus ses confrères de
 l'Académie et leur légua toutes ses collections, en chargeant son ami
 messire Charles-Joseph de Ruolz, chevalier, seigneur de Franche-
 ville, conseiller à la cour des Monnaies, sénéchaussée et présidial
 de Lyon, de l'exécution de son testament du31 avril 1750.
    Par cet acte, « il donne à l'Académie tous ses instruments de
 physique et de mathématiques, tous ses livres concernant les
 sciences et les arts, avec ses portefeuilles et papiers qui en trai-
 tent, à la condition de faire mettre le poinçon de ses armes sur
 les livres que l'Académie achètera chaque année, au moyen d'un
 don en argent qu'il lui a fait. »
    En outre, il lui laissa « tous ses portefeuilles et livres d'estampes
 consistant en plus de cinquante volumes, in-f° et in-4°, un porte-
 feuille, fait de deux grand cartons, et cinq autres moins grands,
 remplis d'estampes curieuses », toutefois, en en laissant la jouissance
 à son ami, M. de Ruoltz, sa vie durant.
    Enfin, « il légua à la même Académie tous les jetons d'argent
 distribués par l'Académie et par la Ville, dont la moitié devait
 être remise aux accadémioiens           associés et l'autre partie à
 M. Burdin, en considération des dons qu'il a faits à l'Académie et
de leur amitié réciproque. »
    La médaille de 300 livres, à donner annuellement, devait porter
d'un côté « le sceau de l'Académie, tel qu'il était gravé sur ses
jetons », et de l'autre, ces mots : « Prix de mathématiques, phy-
sique et arts, fondé par J . - P . Christin, secrétaire perpétuel de la
Société Royale. »