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182 LA R E V U E LYONNAISE 30. Un autre enfant, même attitude. 31. Un Osiris avec ses attributs ordinaires. En outre, dans cette collection se rencontraient 44 médaillons de villes, en argent (grecs) ; 36 d'autres villes, 12 médaillons d'hommes illustres anciens, 139 médaillons d'hommes illustres modernes, 69 monnaies étrangères, 299 jetons et 5 sceaux en bronze, avec 24 volumes d'ouvrages sur la numismatique. Ce riche cabinet fut réuni à celui que le Consulat forma à l'hôtel de ville et qui se composa des collections achetées d'Antoine Laisné, de l'Académie, au prix de 3.000 livres, et M. de La Tou- rette, moyennant 2.400 livres et une rente viagère de 500 livres. François Deschamps fut nommé conservateur de ce cabinet; son fils lui succéda dans ses fonctions ; il périt glorieusement, les armes à la main, le 9 mai 1793, en défendant Lyon contre l'armée de la Convention. Un sieur Champagneux le remplaça ; mais il ne put empêcher les vols que certains citoyens commirent, et la municipalité décida que la collection de la ville serait mise en lieu sûr à la Bibliothèque du grand collège. Toutefois cette mesure ne reçut pas d'exécution, car on lit, dans une notice publiée en 1816, par le savant M. Artaud, directeur du Musée, les lignes suivantes : « Le médaillier de la ville fut dilapidé en 1793. Quelques personnes assurent que l'on transforma en lingots toutes les médailles d'or et d'argent de bon aloi. Toutefois, il reste encore bon nombre de médailles de bas argent. Il ne paraît pas que les médailles de bronze aient exercé la cupidité des révolutionnaires. La série en est à peu près complète. » En 1810, lorsque la Ville remit au Musée les restes des médail- liers de la Ville et des Jésuites, le nombre des médailles en bronze s'élevait à 8.382. « CABINET CHRISTIN ( J E A N - P I E R R E ) - 1683-1755 — M. Christin était à la fois mathématicien, physicien, grand amateur de musique et collectionneur distingué. Né le 31 mai 1683,