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 158                        LA R E V U E      LYONNAISE

    Enfin le numéro du Journal de Lyon du 19 juillet annonça l'ou-
verture, impatiemment attendue, de l'exposition du Sallon des Arts
pour le 25 août suivant, et rééditait l'avis aux artistes et amateurs
invités à concourir à l'ornement de cette exposition.
   Elle fut précédée d'une assemblée générale qui eut lieu le
18 août, et confirma les fonctions de membres du comité d'ad-
ministration de la Société, à MM. Delglat, de Montluel, Barou du
Soleil, l'abbé de Viny, Deschamps, Vasselier, Fulchiron, trésorier,
Mathon de la Cour, secrétaire, et le chevalier deBorj, directeur1.
L'état de situation de caisse fut déposé sur le bureau et communi-
qué à la réunion. Il était satisfaisant; le loyer était payé jusqu'au
1er juillet, les meubles indispensables achetés, la souscription
aux journaux faite pour une année.
   La durée de la prochaine exposition fut fixée à quinze jours, et
chaque souscripteur reçut douze billets dont il put disposer pour
procurer à des tiers non souscripteurs l'entrée du Sallon des
Arts.
   Les articles fondamentaux au nombre de cinq furent votés à la
presque unanimité des voix. La souscription annuelle fut fixée à
trois louis pour les hommes, deux louis pour les femmes, et un
tableau fut dressé, dans lequel des réductions considérables furent
faites Sur ces cotisations individuelles, pour rendre l'accès du
Sallon des Arts et l'usage de ses ressources utiles « au plus grand
nombre », condition libérale qui eût fait la joie de M. Laroche-
Joubert, député de la Charente. Ainsi un mari et sa femme paient
96 livres au lieu de 120; une mère, son fils et sa fille, 84 livres,


   1
     La plupart de ces amateurs des lettres et des arts sont connus. Delglat, dont le
nom rappelle la belle maison de la rue du Plat, n os 8 et 10, construite pour sa
famille par l'architecte Bugniet à la fin du siècle dernier, appartenant aujourd'hui
aux Robin de Barbentane, et plus encore celui de son héroïque fille, qui, pendant
la Terreur, sauva la vie de son père et périt victime de son dévouement; Barou
du Soleil (P.-A.), né en 1742, mort sur l'échafaud révolutionnaire, à Lyon, le 13 dé-
cembre 1793; Pierre Deschamps, né en 1743, de l'Académie de Lyon, avocat, et
jurisconsulte détalent, fils de l'échevin Fr. Deschamps (1746), qui fut pensionné de
1 500 livres pendant dix ans par la Ville pour travailler au catalogue et à l'inventaire
de soii mélailler; Vasselier (Joseph), poète erotique lyonnais, membre de l'Aca-
démie de Lyon, né à Rocroy en 1735, mort à Lyon, en octobre 1798. 11 y exerçait les
fonctions de directeur de la petite poste depuis 1785; Fulchiron, père du député de
Lywnj bien connu sous le gouvernement de juillet, etc.