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152                  LA REVUE LYONNAISE
   — Attention ! me souffla Guy, je t'emmène. Messieurs, dit-il,
en se tournant vers les joueurs qui n'avaient point encore réor-
ganisé leur partie, les vingt mille francs que je vous ai gagnés sont,
je vous le répète, destinés à une bonne action. Cette bonne action
vous allez la connaître. Mademoiselle Laura Reynald, pour des
motifs qui ne peuvent que lui concilier le respect et la sympathie de
tous, appréhendait de rester auprès de sa sœur...
    — Ah ! çà ! mon cher, de quoi vous mêlez -vous ? interrompit
Zoé qui n'avait jusqu'alors prêté aucune attention à tout le manège
de Guy.
    — De ce qui me regarde apparemment, répondit-il sans se trou-
bler, veuillez m'écouter jusqu'au bout.
    J'aurais été heureux, continua-t-il, d'offrir à Mlle Laura de
 quoi assurer son indépendance ; mais, hélas ! c'est au moment où
je me trouvais radicalement ruiné que je m'apercevais du bon et
 noble usage qu'on pourrait faire de l'argent. Alors j'ai voulu, —une
 fois n'est pas coutume, —fournir au baccarat l'occasion de se réha-
 biliter un peu en lui demandant de quoi sauver une pauvre enfant.
 Il a eu le bon esprit d'en profiter; grâces lui soient rendues!

                                           DE L A P L A N E .

          (A suivre).