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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 79 optique, et il exécutait lui-même tous les objets de son invention ou perfectionnés par lui. Il fit partie de la Société royale des Beaux- Arts de Lyon. Il avait épousé Marie-Catherine Sabot, morte après lui, le 22 septembre 1750, sans postérité. Par son testament du 19 avril 1750, elle légua à l'Académie une somme de 2.000 livres « pour réparation ou achèvements des ouvrages ou instruments de mathématiques faits par son mari et donnés par lui à l'Académie ». Ce testament est conservé aux archives départementales du Rhône, avec les documents concernant la fondation de l'Académie de Lyon. Louis Bordes était le frère aîné de Charles Bordes, né à Lyon, le 6 septembre 1711, mort le 15 février 1571, de l'Académie de Lyon, littérateur et poète, ami de Rousseau et de Voltaire, lequel lui adressa les vers suivants : « Vous prétendez qu'avec trop de largesse, De m'enrichir, la nature a pris soin. Peu de ducats composent ma richesse Mais ils sont tous marqués à votre coin. » Charle Bordes accompagna en Angleterre M. de la Tourette, le célèbre amateur, dont j'ai déjà parlé. M. l'abbé Guillon et M. Péricaud aîné, lui ont consacré des notices en 1785 et en 1824. L'abbé La Serre a écrit aussi son éloge en vers. CABINET BROSSËTTE (CLAUDE) — 1671-1743 — Noble Claude Brossette, avocat, ancien échevin de Lyon, sieur de Varennes, né à Teizé en Lyonnais, le 8 novembre 1671, est mort en 1743. J'ai déjà dit plus haut qu'il fut l'ami et le correspondant de Boileau, et l'un des fondateurs de l'Académie de Lyon, en 1700. Il possédait une belle'collection de livres, d'estampes et de tableaux. Son ami Mazard lui avait légué toutes ses estampes. Le 22 décembre 1733, il déclara au prévôt des marchands, devant Perrin, notaire, « que voulant rendre plus nombreuse et plus par-