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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 77 C A B I N E T ROMAN DE R I V E S — 1666-1740 — ROMAN DE RIVES, chanoine et chambrier de l'Ile-Barbe, né en Provence, en 1666, mort à l'Ile-Uarbe, le 20 juillet 1740, auteur de dissertations inédites sur la numismatique et l'archéologie, a été cité avec éloges par le P. Menestrier et par J.-L. Leclerc dans la Bibliothèque de Richelet. Jacques Spon fut son maître; il travailla longtemps dans le cabinet de médailles du roi, et était en relation avec les plus savants antiquaires de l'Europe. Il passa pour le plus habile connaisseur de médailles. Il a laissé sa fortune à l'hôtel- Dieu de Lyon. Le 1 e r décembre 1717, il vendit sa collection de médailles au président de Fleurieu. M. Boman de Rives a possédé, entre autres, dans son cabinet une partie de la chaire épiscopale de l'archevêque Leidrade. Cette chaire était eu marbre blanc ; elle avait pour accoudoirs deux bras, dont chaque main tenait un caillou, en souvenir de la lapidation de saint Etienne, patron de l'église Saint-Etienne, première cathé- drale de Lyon. C'est un de ces accoudoirs que M. Roman de Rives a possédé. Il fut trouvé dans une vigne, près Saint-Just. Colonia l'a vu dans ce cabinet. (Hist. litt. de Lyon, t. I, p. 59.) M. Lucien Régule a consacré aussi quelques lignes dans sa splendide Monographie de Saint-Jean à cette chaire : « C'est au centre de l'hémycicle du chœur, dit-il, que se trouvait l'ancienne cathedra de nos archevêques, formée d'un siège de marbre élevé sur trois marches et de deux accoudoirs, dont la disposition est encore très visible. La marche supérieure, sur laquelle reposaient les pieds de l'archevêque, gravée et incrustée, comme les frises supérieures, offre une composition des plus singulières, dont nous avons vainement cherché le sens. Verrait-on un symbole ou sim- plement un motif d'ornement purement fantaisiste, dans cette tête couronnée et portant à sa bouche un olifant de chaque main ï En attendant meilleure interprétation, il est permis d'y trouver une