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LES POSSESSIONS DU PRIEURÉ D'ALIX 61 talur Parisius, in Francia, civitas Lugdunensis esse de LINGA DE H O C . Johannes Raymundi, civis Lugdunensis... dicitquodaudivit reputari in Franciam civitatem Lugdunensem esse de LINGA i DE HOC . Le débat sur cette question existait encore en 1366, époque à la- quelle des lettres royaux le tranchèrent a propos de la perception de la gabelle, sans tenir compte de la langue : Charles, par la grâce de Dieu roy de France, au bailli de Mascon ou son lieutenant, salut. Oye la complainte des bour- gois et habitans de la ville de Lyon sur le Rosne, contenant qne ja soit ce qu'il soient de votre bailliage, lequel est en pays delalangne d'oyl, nientmoins les gens de langue d'oc, par vertu d'aucunes lettres pieça empêtrées de Mons., que Dieu absoille, se pour forcent de lever certeine gabelle sur le sel qu'entre, de l'empire en notre dit royaume, par les destrois et ruectes de votre dit bailliage, et ycelle gabelle veulent conver- tir au proffd du pays de la dicte langue d'oc, de quoy le peuple de votre dit bailliage seroit très grandement grevez et domagiés, considéré les aidres charges qu'il paient et ont à souslenir, mesmement que les émolumens d'icelle gabelle ne viennent point à notre prof fit, si comme nous entendons ; nous vous mandons et enjoingnons estroictement et expressément que se il vous appert sommerement estre ainsy, vous ne souf- frez en aucune manière ycelle gabelle estre levée ou cueilliée, mais tout ce qui seroit fait au contraire rappeller sans delay et remettre au premier et deu estât, car ainsy en cas dessus dit le voulons nous estre fait de grâce espécial, non cantres- tant les lettres de mons. dont mention est faite dessus, les- quelles ou dit cas nous ne voulons avoir aucun effect, mays les rappelions en yeelui cas et adnullons du tout par ces prè- 1 Arch. départ, du Rhône. Ponds de l'abbaye de la Déserte.