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SOUVENIRS
— 1813-1814-1815—
— SUITV 1 —
Nous nous éloignâmes delà chancellerie le cœur plus léger. Tout
était calme dans Dijon. Tout demeura pâle et indécis pendant cette
journée. M. de Montherot, que nous rencontrâmes, nous invita,
pour le surlendemain, à dîner chez sa belle-mère, Mmo de Nogent.
Mes collègues écrivirent à Lyon ; je revis mes correspondants
sans apprendre d'autres nouvelles. Nous fûmes poliment nous
inscrire chez lord Castelreagh, M. de Stein et M. de Wetterstedt2.
Le lendemain devait être pour nous un de ces jours mémorables,
qui laissent de profonds souvenirs dans la vie. Dès l'aube, nous
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V. la Revue Lyonnaise, novembre 1882, p. 330. — Les notes destinées à écla'reir
le texte de la première partie des Souvenirs, comme de celle-ci, ont été fournies par
ua de nos collaborateurs. Le travail primitif n'en comportait aucune; nous devons
donc en prendre la responsabilité. — Nous saisissons cette occasion de réparer une
faute typographique qui s'e.-t glissée dans la préface de la première partie de ce travail.
M. Arthur Brôlemann a été Président du Tribunal de Commerce de Lyon, à deux
reprises différentes, et non de la Chambre de Commerce, comme cela a été imprimé
par erreur p. 331, liv. d'octobre. La Rédaction.
2
Bobert Stewart, marquis de Londonderry, vicomte Gas'.lsieagh, naquit en 1769
dans le comté de Donn (Irlande). Membre du conseil privé d'Irlande, ce célèbre
homme d'Etat se rendit odieux à la population; devenu minislre en 1811, il dirigea
longtemps la politique anglaise et se suicida en août 182?.
Henri-Frédéric-Charles, baron de Stein (1757-1831), le célèbre réformateur de la
Prusse, était né à Nassau. Il prit une part importante à la formation du Ftirstenbund,
(1785), administra la Westphalie et devint le premier minislre de h Prusse après
léna. Napoléon l'-' exigea son renvoi. Retiré en Russie, il excita le czar contre la
France et fut pendant quelque temps sou conseiller. Sa vie a é'é écrite par Pertz.
DÉCEMBRE 1882. — T. IV. 26