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LES A R T I S T E S ET LES GENS DE MÉTIER 279 290. GUILLAUME PÉROJON, armurier (.. 1406-1422). 291. JEAN ROBOUT, « maistre à faire hombardes et canons (.. 1406-1423).» 292. MARTIN DE TRAS dit DIS MILAN, armurier et « faiseur de artilleries (.. 1410-1435)». XI BATTEURS DE LAITON Les batteurs de laiton (batours .de loton) de Lyon étaient des dinandiers ou potiers d'arain. Ils faisaient les vases destinés au service domestique, et même des pièces pour la table, nefs ou galées, aiguières, bassins. Il reste de ces dernières pièces qui, par le style, la forme et la façon, sont d'une réelle valeur. On en a fait, à Lyon, au quatorzième siècle, « de léton néellé d'argent. » Les ouvrages des batteurs de laiton lyonnais étaient renommés ; on les imitait, et l'on trouve dans les comptes, au quatorzième et au quinzième siècles, la mention d'objets de laiton « façon de Lyon ». Cette fabrication remonte, à Lyon, a la fin du treizième siècle; elle y a été introduite par des ouvriers de Dinant. Les façons données au cuivre jaune par le battage ou la fonte formaient l'industrie principale de Dinant, qui tirait la matière pre- mière de mines voisines. De là le nom de dinanderie. On se livrait à ce travail à Dinant au treizième siècle, et la réputation des fon- deurs et des batteurs de laiton de cette ville s'est soutenue pendant tout le quatorzième siècle. Les batteurs lyonnais tiraient de Dinant le laiton qu'ils mettaient en œuvre. Il y avait alors à Lyon des marchands de Dinant; un d'eux, Cervel de Dinant, était un des contribuables le plus imposés. Cette industrie était florissante à Dijon, au quatorzième siècle, mais la fonte d'ouvrages de laiton y avait le plus d'importance. Girard Aliet, un flamand, était batteur de laiton à Dijon de 1350 à 1360. Les frères Colard, aussi flamands, étaient fondeurs, et de très habiles fondeurs. Philippe-le-Hardi avait fait venir ces derniers de Dinant (vers 1370) et les avait pris à son service. Les Colard de Dinant ont fait, pour le couvent et l'église des Chartreux, des sta-