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               DU S E R P E N T A P P E L E A N E - V I E U X              261

syllabe tout entière. No* mèm;s bons canuts disent de/avorer
pour dévorer, et Etienne Blanc n'a pas manqué d'en fournir des
exemples. Le Dauphinois a également intercalé la dans notre mot
àecaborne, qui signifie petite cabane, petit retrait, et il a cala-
borne :

                 Son deden lou rochat miliante calaborne.
            Il y a dans les rochers des milliers de peîits antres.
                                          (Lo Banquet de le Faye, 1560.)


   Quoi qu'il en soit, la réunion de ces mots, anwille, anvèi,
anveau, anvoye, anivèi, indique avec certitude comment s'est
formé notre étrange terme à'âne-vieux, et comment il y faut voir,
aussi bien que dans anguille, un diminutif d'anguis. On ira plus
loin, le wallon anvèi nous montre qu'il n'y a qu'un nom unique
pour l'anguille et pour l'orvet. L'orvet est, en effet, un serpent qui
aime le bord des eaux et qu'on a dû facilement considérer comme
une sorte d'anguille.
   C'est égal, qu'une vieille bourrique et une anguille fussent la
même chose, on ne s'en serait jamais douté !

                                                 POITSPELO,

                                                            Lyonnois.