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               Dli LA SONNERIE DES CLOCHES                         127
du nord, par exemple, elle rompt la monotonie des lignes du
paysage et complète le système des toitures aiguës, tristes néces-
sités des climats où la pierre est rare, où la neige est abondante.
Mais dans nos régions tempérées où les collines ondulent douce -
ment, où les couleurs sont vives et harmonieuses, elles font tache
comme l'ardoise.
   Dans le Lyonnais, le vrai type du clocher est le clocher carré,
médiocrement haut, dont la toiture est surbaissée ou surmontée
d'un dôme à l'italienne, ou d'une pointe peu aiguë. Par exemple,
les vrais clochers d'Ainay et de Villefranche sur l'abside, les
campaniles des Carmes déchaussés et de la Charité, et les deux
grosses tours de Saint-Jean, placées, non comme dans les cathé-
drales laïques sur la façade, mais bien sur les transepts au com-
mencement du sanctuaire, ces deux tours ont un caractère de sé-
vérité convenable à la métropole des Gaules ; une terminaison
aiguë les rendrait ridicules, comme l'énorme faîtage en ardoise
qui a altéré les lignes d'ensemble de l'église, écrase le paysage
d'une masse noire et contredit le plan général de l'édifice.
   Les premières basiliques n'avaient pas de cloches. Lorsque leur
usage fut introduit, on conserva en Italie l'habitude de les mettre
dans un édifice isolé en dehors du monument dont l'ordonnance
régulière était respectée.

                                L . M o R E L DE V o L E I N Ë .