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    68                   LA R E V U E LYONNAISE
    pagne, puis essaimé en Afrique, laissant partout des tumuli
    comme traces de son passage.
       En résumé, M. Berlioux établit la dualité de la population de
    l'Afrique du nord. Une race aryenne et une race sémitique se sont
    trouvées en présence. Il réserve pour une seconde communication
    les résultats relatifs à la question si controversée des Atlantes.
       M. Guimet, que ses études d'égyptologie ont familiarisé avec ces
    problèmes, admet, d'accord avec M. Berlioux, l'identité des Lébu
    avec les Sardes ou Sardanas ; il croit, lui aussi, à l'importance ca -
    pitale des renseignements fournis par Diodore. Dans cet échange
    d'observations savantes, les deux interlocuteurs ont le regret de
    constater qu'on ne tire point un assez grand parti de notre armée
    pour ces investigations si importantes, et que, sous ce rapport, les
    officiers anglais rendent plus de services que les nôtres.

        Séance du 9 mai. — M. Rougier rend compte des funérailles
     de M. Amalric Lombard de Buffières, et exprime à l'Académie les
     sentiments de reconnaissance de la famiile du défunt.
        M. Berlioux continue l'exposition de ses travaux sur la géo-
     graphie africaine, et aborde la question de l'Atlantide. Quel était
    le pays ainsi désigné par les anciens ? Humboldt a essayé vaine-
     ment de résoudre la question. Un illustre savant français, Le-
     tronne, avait mieux aimé la supprimer, disant que la haute chaîne
     placée par les anciens en Afrique avait été imaginée par eux par
    une sorte de parallélisme, pour faire pendant au Caucase et servir
    ainsi de seconde base à la voûte du ciel, dont le Caucase et l'Atlas
    devenaient les deux supports.
       Les hautes cimes de l'Atlas sont maintenant reconnues. Un
    massif d'une hauteur considérable, avec des neiges perpétuelles,
    s'avance jusque dans l'Atlantique au sud du Maroc. Dans son
    dernier voyage, le docteur autrichien Lenz a franchi un col à
    2.890 mètres, et constaté des altitudes d'environ 4.000 mètres.
    La donnée des géographes anciens est donc plus exacte qu'on ne
    l'avait supposé.
       Diodore de Sicile donne sur le pays des Atlantes trois indica-
    tions : Ilestaupied d'une montagne immense ;il touche à un grand
    lac où coulent les eaux du fleuve Triton, lac qui a été desséché par

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