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                           UN NOUVEAU VITRAIL                                           7
que son enfant suit d'un regard anxieux les progrès de la guérison
de sa mère.
  « Un large écusson aux armes de la ville occupe le milieu du sou-
bassement; à droite et à gauche, des têtes de lion supportent des
draperies sur lesquelles sont reproduites les inscriptions sui-
vantes :                          '
              MASGRANY                                    LES DÉLÉGUÉS
     PRBVOT DUS MARCHANDS                          D E S P A R O I S S E S DK L Y O N
       'CHAPUIS—J.BONNEL                        HERITIERS          DE LA      PIÉTÉ
  LEMAISTRE         — PILLEHOTTÉ                      DE L E U R S A N C Ê T R E S
             ÉCHEVINS.   1643                                      1882



   D'un côté, les noms des échevins qui ont fait le vœu à notre
Dame de Fourvière; de l'autre, la mention des délégués des pa-
roisses qui en consacrent le souvenir1. »
   L'exécution de cette belle page2 de l'histoire de Lyon a déjà valu
à M. Bégulle d'unanimes éloges même de la part d'écrivains que
leurs opinions ne conduisent pas souvent dans le Sanctuaire de
Fourvière, mais assez justes pour louer l'art partout où il se mani-
feste par une œuvre. «Cette composition est vraiment magistrale, »
a dit aussi, avec raison, un autre publiciste, « et nous ne pouvons,
que féliciter M. Lucien Bégule des sacrifices qu'il s'est imposés
pour doter notre ville d'un établissement artistique de premier

   1
     Depuis 1643 jusqu'à la Révolution, le corps de ville se fit un devoir de renou-
veler chaque année le vœu du Consulat de 1643. Le 8 septembre 1657, les échevins
offrirent une chasuble et un parement d'autel en drap d'or. En 1686, en même temps
qu'on attachait au cierge Vécu d'or au soleil, on présentait à l'offrande un cœur d'or.
Depuis la Révolution, cet usage s'est perdu. Cependant, en 1832 et en 1835, lorsque le
choléra était aux portes de Lyon, les Lyonnais offrirent à l'église de Fourvière un splen-
dide tableau de l'un de nos grands maîtres, rappelant que l'épidémie n'avait pas
franchi le seuil des portes de la ville. (Note de M. Meynis, p. 9).
   2
     Ce vitrail riche de couleurs, est, en outre, d'une scrupuleuse exactitude pour tout
ce qui concerne les costumes et les autres détails caractéristique de l'époque. Le
portrait du cardinal de Richelieu a été pris sur le tableau conservé dans la salle
des Pas-perdus de l'archevêché. Pour ce qui est du corps consulaire, on a mis à
contribution les documents du temps et la collection des médaillons des échevins.
   La lampe suspendue devant l'image de la vierge est la reproduction de celle que
le corps consulaire avait envoyée à Loretle en 1629, et dont on conserve le dessin aux
archives de l'Hôtel de ville. Il n'est pas jusqu'aux têtes de lions que quelques-uns
peut-être trouveront s'éloigner un peu de la vérité, mais qui reproduisent fidèlement
celles qu'on remarque sur la façade de notre Hôte) de ville, dont la construction
remonte à la même époque (Note de M. Meynis, p. 131.