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472                  LA REVUE LYONNAISE
   Quant à M. le comte de Charpin, outre qu'il a libéralement pris
à sa charge tous les frais de cette œuvre, il y a collaboré largement
en révisant le manuscrit, en illustrant la table de nombreuses
notes héraldiques, biographiques et. historiques, et en rédigeant
les notices sur le prieuré de Saint-Sauveur. L'avant-propos lui
appartient également.
   Les amateurs lui auront aussi l'obligation d'avoir revêtu ce pré-
cieux volume d'une élégante parure typographique. M. Alfred-
Louis Perrin, à qui il en a confié l'impression, ne s'est pas, dans
cette tâche, montré inférieur à son père, et nous fait espérer qu'il
sera le digne héritier de son nom et de sa réputation. Les armoi-
ries d'Argental reproduites sur les titres, un sceau de Petronille du
Colombier, dont le blason jusqu'alors inconnu est joint à celui
d'une famille que je crois être les Beaudinat, et une vignette em-
blématique constituent des ornements fort bien appropriés à l'ou-
vrage. La vignette surtout est des plus heureuses. C'est un emblème
très ingénieux dans le goût du dix-septième siècle, tiré du blason
 de l'éditeur. Il représente un navire dont le mat arbore une ban-
 nière portant la croix sacrée et l'étoile en molette des Charpin.
 Tout autour se lit ce distique latin.

        Monstrat Stella viam, salvat crux, anchora firmat.
           Sunt mihi Stella fides, crux amor, anchora spes.

   On ne pouvait faire une allusion plus délicate ni mieux appropriée
à la fois et aux armoiries et aux sentiments de la personne à qui
s'appliquent cet emblème et ces vers. L'élégance du dessin égale le
mérite de la conception. Le tout est l'œuvre de M. Vincent Durand,
un érudit doublé d'un artiste et d'un poète.
   En résumé, le Cartulaire du prieuré de            Saint-Sauveur-en-
Rue est un beau et bon livre qui sera également bien accueilli des
travailleurs et des bibliophiles. Les uns et les autres ne manqueront
pas de savoir gré au zèle éclairé et libéral de M. le comte de
Charpin-Feugerolles et à son collaborateur M. Guigue, notre
habile archiviste.
                                                A. STEYERT.