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                          BENOIT PONGET                             285




   La construction du marché couvert entraîna en oulre la recons-
truction, par voie de simple alignement, de quatre maisons sur le
quai de Retz et d'une maison dans la rue Neuve.
   Les maisons du quai de Retz étant situées fort en arrière du
nouvel alignement, la ville céda, pour trois de ces maisons, 63 mè-
tres 41 d carrés, qu'elle vendit uniformément au prix de 430 francs,
ce qui produisit 27 266 francs 30 c.
   En retour, la reconstruction de la maison de la rue Neuve, ap-
partenant à M. Godemard, donna lieu à la cession à la voie publi-
que de 15 mètres 15 d carrés, que la ville paya 4 242 francs 72 c ,
à raison de 280 francs le mètre carré.
   Je crains que tous ces détails ne soient trouvés horriblement
fastidieux. Pourtant ils touchent trop à l'histoire de la cité pour les
négliger.



                        LA RUE    GRENETTE



   J'ai dit que l'appétit venait en mangeant. La construction du
marché couvert, en dégageant la place des Gordeliers, donnait na-
turellement l'idée de rectifier la rue Grenette et de la prolonger
jusqu'à la Saône. Puis, on avait fait la remarque que tous les tra-
vaux de percement avaient eu jusque-là pour objet la circulation
dans le sens longitudinal delà ville. Il fallait pourtant faire quelque
chose pour la circulation transversale. Poncet jugeait aussi que
l'amélioration de la rue Grenette, loin de porter tort à la rue Impé-
riale, en lui faisant concurrence, lui donnerait un nouveau dé-
bouché.
   Par le deuxième traité, en date du 4 mars 1855, la société se
chargeait des travaux d'élargissement et de reconstruction de la
rue, moyennant le prix à forfait de 800 000 francs. Le terrain cédé
à la voie publique pour les rues latérales devait être payé 500 fr.,
par application du traité du 15 février 1854.