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272                   LA R E V U E LYONNAISE
 des Gélestins devant le grand autel. A l'époque où écrivait l'auteur
 de la notice manuscrite, il ne restait pas trace du tombeau dans le-
 quel ces restes avaient été enfermés; on conservait seulement dans
les archives du monastère, une copie de l'inscription qui y avait été
 gravée. Elle a été reproduite par Colonia (loc. cit. p. 457), et par
 M. Péricaud (7maison de Savoie, Lyon, 1670;
 1.1, p. 520) une autre épitaphe d'un style bien plus moderne, rap-
 pellant non-seulement la mémoire de Louis IOT, mais aussi celle de son
 père Amé VIII, et que l'historien (Id. p. 591) dit avoir été placée
 surletombeau du duc Louis.Lesprinces de Savoieeurent donc,dans
notre église desCélestins, sur leur sépulture, deux monuments suc-
cessifs, l'un du xv° siècle détruit, l'autre du xvi e dont la trace
s'était perdue.
   Il nous reste a comparer ces données avec les notions que nous
avons sur le mausolée anonyme, objet des interprétations fantai-
sistes de nos historiens lyonnais. Nous savons que ce monument
était de marbre blanc, composé d'une inscription, d'armoiries sup-
portées par des lions couronnés, le tout surmonté d'une figure de
la mort. Il était dans la nef, appliqué contre la muraille de droite,
près de l'entrée du chœur, et un détail recueilli par Glapasson nous
apprend qu'il se trouvait en face du mausolée du cardinal d'Arn-
boise appliqué également contre la muraille du côté gauche, et con-
sistant en un buste et une inscription gravée sur un marbre blanc.
   Ces quelques renseignements viennent très bien à l'appui des
conjectures que suggère la coincidence quia été signalée plus haut.
Ce tombeau, d'après la description était relativement moderne, et
devait "dater de la seconde moitié du xvi e siècle. Les couronnes sur la
tête des lions ne peuvent, à l'époque dont il s'agit, convenir qu'aux
armoiries d'un prince souverain; enfin, dernière remarque, les lions
sont en effet les supports traditionnels des armes de Savoie. L'em-
placement occupé par ce monument nous fournit des preuves non
moins concluantes. Le mausolée occupe la place la plus apparente et
la plus honorable de l'église. Tandis que le tombeau du cardinal