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194                   LA REVUE LYONNAISE
Centrale. Depuis 1846, on avait établi une importante disposition
légale en faveur des expropriants.
    Nous avons déjà fait observer que la loi de 1841 ne permettait
d'exproprier que la partie nécessaire à l'établissement de la voie
publique, et nous avons montré les conséquences qui en étaient ré-
sultées pour la rue Centrale et pour la rue Saint-Pierre.
    C'est pour combler cette lacune de la loi que, sous l'assemblée
législative, le représentant Martin Nadaud qui, comme l'on sait,
était maçon de son métier, proposa un projet de loi pour autoriser
l'expropriation totale des parcelles entamées par la voie publique.
    La proposition fut jugée socialiste et repoussée par le ministère
 du prince Louis-Napoléon Bonaparte, de concert avec la majorité
 de l'Assemblée.
     Il est vrai que, quelques mois plus tard, à la date du 26 mars
 1852, le même prince-président établissait par simple décret et
 presque dans les mêmes termes que la proposition Nadaud, l'inno-
 vation qu'il venait de repousser. Le décret allait même plus loin
 car il autorisait à comprendre dans l'expropriation des parcelles
 voisines non entamées
     Toutefois pour ne pas paraître heurter trop de front le principe de
 la propriété, on accorde seulement « à l'administration la faculté
 « de comprendre la totalité des immeubles atteints, lorsqu'elle
 <(• jugera que les parties restantes ne sont pas d'une étendue ou
 « d'une forme qui permette d'y élever des constructions salu-
 ai ares ». Puis, accessoirement, on autorise à comprendre dans
 l'expropriation les propriétés contiguës aux parcelles non suscep-
 tibles de recevoir des logements salubres, et à les joindre à cel-
 les-ci.
     Ce décret n'avait d'abord été rendu qu'en vue de l'exécution des
 plans de M. Haussmann pour la ville de Paris, mais il fut succes-
  sivement étendu aux villes où on le jugea utile.
     L'interprétation élastique abandonnée à l'administration la met-
  tait à même d'accomplir tous les percements sans obstacle.




      Le traité avec la société de la rue Impériale était un peu plus