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   LE MARIAGE DE SÉVERINE
                                  — SUIT» i    —




                                        V

   Cependant le délai était expiré, et M. Lefort avait reçu de sa fille
la réponse qu'il redoutait tant, la candidature de l'infortuné Fer-
nand Chauret avait été de nouveau écartée sans pitié. Le banquier
jugea inutile de revenir une troisième fois à la charge. 11 fallait
donc, bon _gré mal gré, remplir la promesse faite à Clotilde et
prendre en considération la demande de M. d'Artannes. Sans en
avoir rien laissé paraître, et quoiqu'il eût été fort en peine de dire
pourquoi, le jeune comte ne lui revenait pas beaucoup, il se re
prochait de ne pas s'être mieux informé des personnes que sa fille
rencontrait chez Clotilde, et s'il avait eu sous la main un autre
prétendant ofi'rant quelque chance d'être agréé par Séverine, il
l'aurait patronné de tout son cœur; mais il n'en avait point, force
était de s'en tenir àMaurice.
   Il se résigna donc à se rendre chez M Evrard, pour reprendre
                                           â„¢
l'entretien où il l'avait laissé.
   « Séverine, dit-il à la jeune femme, a refusé définitivement
Chauret; vous m'en voyez très affecté. Je viens cependant vous
parler, comme il était convenu, de votre ami M. d'Artannes. Par-

 i Voir la Revue Lyonnaise,   juillet 1881, t. II, p. 15 et août 1881, p. 81.