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BIBLIOGRAPHIE 171 ment de la matière, on peut voir les animaux inférieurs, insectes, rayonnes, etc.; ceux précisément pour lesquels les lois de la repro- duction sont plus analogues à celles des plantes ; puis, au troisième degré, les animaux pour lesquels la vie est plus complète, les ver- tébrés par exemple. Cette distinction satisfait à la fois à l'inter- prétation du texte sacré et à l'histoire naturelle ; les insectes appartiennent à un ordre qu'on ne sait trop où placer dans la série des espèces animales, et en outre, ce sont les invertébrés qui ont laissé leurs fossiles dans les plus anciennes formations géologiques. Ces deux époques, le cinquième jour et le passage au sixième, sont celles des grands phénomènes géologiques, des déchirements profonds, des soulèvements de chaînes de montagnes, qui ont dessiné les grands traits de notre globe. Les périodes de calme entre ces dislocations ont reçu des noms : âge silurien, dévonien, houiller, ju- rassique, etc. Mais la géologie n'ose assigner une succession pré- cise à ces diverses époques ; elle n'a d'autres bases, pour sa chro- nologie, que la succession des développements de la vie, telle que nous la révèle le monde fossile. C'est là encore une coïncidence frappante avec le récit de la Genèse. La création des animaux se continue donc au sixième jour, où la vie est donnée aux espèces terrestres ; ce sont celles qui caractéri- sent ce que la géologie appelle la période tertiaire. C'est dans la deuxième partie de ce sixième jour que Dieu crée l'homme; et précisément la science actuelle soupçonne et recherche l'homme tertiaire. Bien qu'elle n'ait pu encore en retrouver les traces cer- taines, elle place à tout le moins son apparition sur la terre entre la période tertiaire et la période quaternaire. H . HlGNARD. Profeeseur honoraire à la Faculté des lettres de Lyon (A suivre.)