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 146                        LA R E V U E     LYONNAISE

 examiner et priser toutes les pièces, et l'on a écrit, sous sa dictée,
les prix qu'il a jugé à propos de fixer à chaque article, prix
 cependant qu'il a établi un tiers au- dessous de leur juste valeur.
Voilà la méthode que l'on a employée pour l'estimation de la pre-
mière et seconde partie de ce cabinet, composés d'effets de curiosité.
   ":« L'on a procédé autrement dans l'estimation des médailles
modernes qui composent la troisième partie de ce catalogue. Tout
ce qui avait un mérite réel et intrinsèque, sçavoir les médailles
d'or et d'argent, a été pesé et estimé par MM. Ghancey et Nesme,
orfèvres. Leur balance a servi de fondement à l'estimation de ces
deux métaux. Les médailles de bronze doré en or moulu méritaient
une attention spéciale ; on les a séparées et on leur a donné
l'estimation que l'on a cru la meilleure, en observant toujours de
la mettre plus faible que forte. Les médailles de cuivre1 ont été
évaluées les unes dans les autres, ainsi que les monnoyes et sceaux,
quoique dans les monnoyes il y en eut beaucoup d'argent. Mais
comme il ne s'agissoit pas icy d'une vente, l'on a cru à propos de
suivre cette méthode pour éviter des détails ennuyeux et les opé-
rations multiples de l'essay sur des pièces qui sont presque toutes
de différent alloy. »
   A la suite de cet avertissement, le P. Janin a donné l'estimation
générale du cabinet et je reproduis ici littéralement son tableau :

                                PREMIÈRE PARTIE

       242 articles aux antiquités égyptiennes, grecques,      ro-
              maines, etc                                            1816 tt »J" »&.
        36 pierres gravées, burgaux, etc                             1010    »   »
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                                                                     2826    »    »



   i Au moment de la Renaissance, il se rencontrait tant de médailles dans le sol
lyonnais, qu'un écrivain, demeuré anonyme, a pu écrire à la fin d'un exemplaire de
l'Histoire de Lyon de Paradin, ayant appartenu aux augustins de la Croix-Rousse,
les lignes suivantes: « Les médailles sont en si grand nombre dans la d, ville, que
quasi la quantité fait mescroire la vérité, on dorme indice que çayent esté espèces de
monnoye, parce qu'il y a trois ou quatre telz en la ville qui en pourraient fournir
plus de deux mille d'or fin et dix fois autant d'argent, et est le nombre de
celles de bronze et de cuivre si grand que chacun en est fourni. » (Voir Nou-
veaux Mélanges de M. Breghot du Lut. Lyon, 1850, p. 328).