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                    LE GAULOIS                           55
      — « Du nord, de l'est, un vent d'orage
      « A soufflé ; cent peuples divers

    « De quatre siècles d'esclavage
     « Vont bientôt venger l'univers;
    « Gaulois, tu reconnais des frères,
    « Et sans crainte leur tends la main ;
    « Pour secouer le joug romain,
« Tu sens renaître en toi les vertus de tes pères.
« 0 Rome, c'en est fait de tes prospérités...
« Expie et ta puissance et tes iniquités.

     « Où sont nos forêts séculaires?
     « Où sont les tombeaux des aieux?
     « Je vois des temples solitaires...
     « Un dieu nouveau parmi nos dieux...
     « L'avenir est plein d'espérance,
     « Et cependant le nom gaulois
     « Ne retentit plus... Une voix
« Redit à mon oreille un nom bien doux: La France!...
« Partout riches moissons, opulentes cités,
« Plaine et monts par un peuple innombrable habités.,.

     « La France!... c'est la Gaule encore,
     « Libre enfin, libre pour toujours,
     « Portant du couchant à l'aurore
     « Son glaive comme aux anciens jours ;
     « En vain le Hun et le Vandale,
     « Le Scythe, l'avide Germain,
     « Et l'héritier du nom romain
« Entreprennent contre elle une lutte inégale :
« Espoir des opprimés, sou peuple ardent et fort
« Suit ses destins, et brave un inutile effort... »

  Elle dit, et tomba sur la pierre, épuisée,
Sans haleine; le roi la soutint dans ses bras,
Avec quelques brins d'herbe humides de rosée