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aussi, mais, soit dit en passant, ce sont toujours les mêmes pour tous les
auteurs * — de spécifier J.-A. Socquet, d'Aiguebelle.
C'était pour se distinguer d'un autre Socquet, Joseph-Marie, né Ã
Mégève en 1769, chimiste, docteur en médecine de Turin (1795), et pro-
fesseur de chimie à Lyon.
La confusion eût été d'autant plus facile que l'ouvrage du médecin
de l'Hôtel-Dieu est tout imprégné de philosophie, et que, précisément, le
chimiste était docteur en philosophie de Paris.
Dans l'introduction de ses Principes, Socquet, d'Aiguebelle, s'exprime
ainsi :
« En dehors de la portée de nos sens, par delà la matière, il est quel-
que chose d'essentiellement mobile et d'inconstant, qui accompagne la
vie ; ce quelque chose échappe aux lois physiques ou chimiques]2 et se
joue de nos calculs ; ce quelque chose nous étonne par ses caprices et ne
révèle parfois son existence que par des phénomènes étranges, c'est le
quid divinum... l'élément divin d'Hippocrate, le principe vital de Barthez,
l'âme de Stahl. Soyez solidistes, humoristes, mécaniciens, admettez ou
rejetez les systèmes qui se sont tour à tour disputé le domaine de la science,
vous êtes obligé de reconnaître que la matière seule n'est pas la vie... ».
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Mais, rarement, idées plus élevées sur la nature de la vie furent expo-
sées et avec plus de force que par Antoine-Dominique Valette, chirur-
gien en chef de la Charité de Lyon, dans son discours d'installation pro-
noncé en séance publique de l'Administration des Hôpitaux, le 31 mai
1. Comment ne pas rappeler ici, à propos de l'innocente manie des titres, la façon si plaisante dont le
docteur Hussenot se présentait au public, en publiant un ouvrage à Nancy, en 1835 : « Hussenot, qui n'est
rien, pas même médecin, membre d'aucune académie, correspondant d'aucune société savante, qui n'est
ni de la Société royale des Sciences, Lettres et Arts de Nancy, ni de la Société d'Agriculture de la même
ville ; pas plus que de la Société d'Emulation des Vosges que de celle philomatique de Verdun, ou d'au-
cune de celle de Metz ; directeur d'aucun jardin public ou particulier ; conservateur d'aucune collection,
autre que la sienne, qui se mange des bêtes ; rédacteur de rien du tout ; enfin, simple citoyen comme tout
le monde, hors qu'il n'est pas décoré ».
3. Nous avons déjà dit ce qu'il fallait penser de cette affirmation.