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     Les mêmes idées viennent à l'esprit à la lecture du discours prononcé
le 30 décembre 1837, par A. Bonnet, lors de son installation en qualité
de chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, De la Méthode à suivre pour arriver
à la Connaissance et au Perfectionnement de la Chirurgie, Lyon, Savy, 1838.
A chaque page l'auteur traduit son souci d'une science vraiment humaine,
épurée de tout mécanisme matérialistex ; mais à aucun moment il n'aborde
la question stricte du vitalisme : elle est pour lui, d'avance, tranchée dans
le sens barthézien.
                                                     H

      C'est, au contraire, une étude toute spéciale sur la vie que présente,
 en 1841, un médecin lyonnais, Gabillot. Le titre en est, exactement, Etude
nouvelle des Phénomènes généraux de la Vie, ou Recherches sur la Vitalité,
l'Organisation, les Races humaines et animales, les Forces ou Puissances
naturelles et morbifiques qui accompagnent les Manifestations de la Vie,
pour servir à l'Histoire du Règne animal et de Prolégomènes aux Lois physio-
logiques qui le gouvernent, par M. Gabillot, docteur en médecine de la
Faculté de Paris, ex-chirurgien militaire sous l'Empire, ancien membre
et médecin du bureau de bienfaisance du 3e arrondissement de Lyon,
membre de la Société de Médecine de la même ville, correspondant de
la Société médico-pratique de Paris, de la Société royale de Médecine de
Bordeaux, des Sciences et Arts de Mâcon, etc., Paris, Fortin et Masson,
Lyon, Giberton et Brun, 1841.
      En quatre cent quatre vingt huit pages ( !) l'auteur expose une théo-
rie nouvelle sur la fixité des molécules organiques, qui ne seraient pas
renouvelées par la nutrition, mais garderaient leur caractère initial et
mystérieux de vivification.
     Il critique le matérialisme. Il affirme que « tous les spiritualistes,
c'est-à-dire la majorité des hommes, reconnaissent dans le corps des êtres
organisés un principe, une action tout à fait indépendante de l'âme 2 ,

     1. Bonnet, d'ailleurs, devait faire profession de spiritualisme dans un discours prononcé à l'Académie
de Lyon, le 23 janvier 1855, Influence des Lettres et des Sciences sur l'Education, Lyon, Savy, 1855.
     a. C'est là une des idées du vitalisme pur, barthézien, que la physiologie et la philosophie modernes
n'ont pas retenue, nous l'avons dit au début de cet article.