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être lettré, la Logique est nécessaire au Médecin, de la Métaphysique
et de son utilité en Médecine, de la Morale et de son utilité..., etc. ; des
connaissances médicinales strictement dites : le Médecin doit connaître
l'Anatomie, Nécessité de la Physiologie, Nécessité [de l'Hygiène, de la
Pathologie, de la Thérapeutique...
       Cette étude sur « l'extension » de la médecine révèle un esprit philo-
sophique :
       « ...Qu'il (le médecin) lise Stahl, van Helmont, La Case, comment
jugera-t-il les systèmes de ces novateurs, s'il ignore les attributs de l'âme ?
       « Non seulement le médecin est obligé de porter le flambeau de la
métaphysique dans les recherches médicinales, mais encore réciproque-
ment les faits de la pratique l'éclairent pour perfectionner la psychologie.
Quelle foule d'idées neuves les maladies du cerveau, étayées par les ou-
vertures des cadavres, ne lui fourniront-elles pas pour développer un sys-
tème rationnel sur le siège de l'âme, sur ses attributs, ses rapports avec
la partie matérielle de notre être. C'est là qu'il apprendra à juger entre
Descartes et Locke. Que l'âme régisse les fonctions naturelles et vitales,
comme le prétendent les Staliens (sic), alors la définition de cette subs-
tance donnée par Descartes tombe en ruines... ».
       Quand il parlera de la morale, il dira non moins excellemment :
       « ...Non seulement l'étude de la morale est utile au médecin pour le
 conduire sur la voie de la justice, mais encore celui qui connaît toutes les
 observations que fournit l'art de guérir peut jetter (sic) un grand jour
 sur cette partie de la morale. Lui seul saura déterminer jusqu'où s'étend
 l'influence des causes physiques sur nos actions morales, lui seul pourra
 donner une histoire raisonnée des passions... ».
       Cela n'empêche d'ailleurs pas GUibert de savoir garder la mesure :
       « ...Quelque évidente que soit l'utilité de la métaphysique pour la
 médecine, nous devons nous borner à son égard. Le médecin doit s'atta-
 cher au nécessaire ; il n'accumulera donc point tous les ouvrages faits sur
 ce sujet... ».
       Comment ne pas s'étonner que, dans le même ouvrage, Gilibert
 écrive la pensée suivante qui semble le condamner ?
        « ...Mais que nous importe que ce soit l'âme ouïe mouvement méca-