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— 452 —' observés, catalogués, classés, discutés et interprétés pour utiliser leurs indications quand elles sont convergentes. De plus, si même le problème de la prévision du temps à longue échéance apparaît aux uns comme une chimère dans l'état actuel de la science, on peut décomposer le problème le plus général en prévisions particulières : prévision des températures, périodes pluvieuses, e t c . , et il est certain que le pronostic sur la température est encore extrêmement difficile, alors que la prévision des pluies paraît abordable en présentant des analogies certaines avec la question des marées. En certains points, le problème est encore très compliqué ; il est plus simple sur d'autreSj notamment au voisinage des zones désertiques, c'est-à -dire précisément dans les régions où les variations des précipitations pluvieuses présentent les plus grands écarts, et c'est ainsi que Souleyre1 a fait d'intéressantes prévisions pour l'Algérie. Le problème de prévoir le temps à longue échéance a, de tout temps, taquiné les imaginations, mais les prophètes, généralement, ont recours à des indications vagues ou contradictoires, par prudence sans doute, ce qui en rend le contrôle tout à fait impossible. Parmi les prévisions assez formelles, l'une des plus intéressantes est rapportée de la manière suivante dans le Cosmos : « Cette semaine, dans le cours de nos recherches, nous avons ren- contré un mémoire de Cotte qui nous avait échappé jusqu'à ce jour. Cet écrit, publié en 1805 dans les travaux de la Société d'Agriculture du département de la Loire, donne pour chaque mois la température probable jusqu'à la fin du xixe siècle, puis un résumé de la température annuelle. Dans ce dernier tableau, nous trouvons, désignées par un astérisque qui appelle l'attention, les années 1871 et 1890 comme devant avoir un abaissement de température extraordinaire. De plus, dans ce tableau, l'année 1879 vient immédiatement après celle-ci, dans l'ordre d'intensité de froid prévu. Enfin, la température minimum indiquée pour 1890 est — I3°,9 Réaumur (—17°,4 C.) ; à quelques dizièmes de degrés près, c'est ce qui a été réellement observé. Ceux qui ne croient 1. Revue scientifique, 1900 (a), p. 344.