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 observés, catalogués, classés, discutés et interprétés pour utiliser leurs
indications quand elles sont convergentes.
      De plus, si même le problème de la prévision du temps à longue
échéance apparaît aux uns comme une chimère dans l'état actuel de la
science, on peut décomposer le problème le plus général en prévisions
particulières : prévision des températures, périodes pluvieuses, e t c . , et
il est certain que le pronostic sur la température est encore extrêmement
difficile, alors que la prévision des pluies paraît abordable en présentant
des analogies certaines avec la question des marées. En certains points,
le problème est encore très compliqué ; il est plus simple sur d'autreSj
notamment au voisinage des zones désertiques, c'est-à-dire précisément
dans les régions où les variations des précipitations pluvieuses présentent
les plus grands écarts, et c'est ainsi que Souleyre1 a fait d'intéressantes
prévisions pour l'Algérie.
      Le problème de prévoir le temps à longue échéance a, de tout temps,
taquiné les imaginations, mais les prophètes, généralement, ont recours à des
indications vagues ou contradictoires, par prudence sans doute, ce qui en
rend le contrôle tout à fait impossible. Parmi les prévisions assez formelles,
l'une des plus intéressantes est rapportée de la manière suivante dans le
Cosmos :
      « Cette semaine, dans le cours de nos recherches, nous avons ren-
contré un mémoire de Cotte qui nous avait échappé jusqu'à ce jour.
Cet écrit, publié en 1805 dans les travaux de la Société d'Agriculture
du département de la Loire, donne pour chaque mois la température
probable jusqu'à la fin du xixe siècle, puis un résumé de la température
annuelle. Dans ce dernier tableau, nous trouvons, désignées par un
astérisque qui appelle l'attention, les années 1871 et 1890 comme devant
avoir un abaissement de température extraordinaire. De plus, dans ce
tableau, l'année 1879 vient immédiatement après celle-ci, dans l'ordre
d'intensité de froid prévu. Enfin, la température minimum indiquée
pour 1890 est — I3°,9 Réaumur (—17°,4 C.) ; à quelques dizièmes de
degrés près, c'est ce qui a été réellement observé. Ceux qui ne croient

   1. Revue scientifique, 1900 (a), p. 344.