Revue du Lyonnais » série 6 - n°13-16 ( 1924 ) » pp.449

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      Résumons :
      La prévision du temps est déjà satisfaisante lorsque les réussites
s'approchent de la proportion de 60 % : cela peut paraître encore bien
imparfait au public — et c'est cependant tout ce que permet, à l'heure
actuelle, notre connaissance fort imparfaite des processus atmosphé-
riques.
      Cependant, pour ce qui est de la prévision locale du temps, du jour
au lendemain, c'est-à-dire à 36 heures, nous ne saurions trop insister sur
les services considérables que rendent la Climatologie et l'étude constante
de la région, tous travaux longs et laborieux dont l'importance n'est pas
toujours reconnue par les néo-météorologistes : sur ces bases, si l'on ne
peut pas encore compter sur des résultats aussi brillants que ceux qu'es-
pérait Marchand il faut admettre, cependant, que l'on doit améliorer sen-
siblement les prévisions d'un service central et, en opérant ainsi, Besson
a pu fournir à la ville de Paris des prévisions dont les services techniques
eurent entière satisfaction. Les prévisions générales de Paris, contrôlées à
Lyon même, sur 2252 cas, donnaient 69,1 % de réussites, alors que, pour
1988 cas, nos prévisions locales fournissent 77,3 % : je m'empresse d'ajou-
ter, pour expliquer ce fort pourcentage, que nos textes ne sont pas encore
assez précis et formels — détails qui ont encore grandement besoin d'être
perfectionnés.
     Mais peu importe. Le fait acquis, par des voies différentes et conver-
gentes, c'est que les études régionales sont utiles, on peut même dire
indispensables, pour une prévision du temps satisfaisante : or nos con-
naissances actuelles sont encore bien imparfaites et nous devons pour-
suivre nos efforts vers l'extension des recherches de Climatologie locale,
sans trêve ni repos, tant que les réussites n'atteindront pas régulièrement
80 % pour des textes très précis — on en est encore loin.


La prévision à longue échéance.
    Peut-on prédire le temps longtemps à l'avance ?
    Car nous avons vu, dès le début, que les deux problèmes sont simul-
tanément posés au météorologiste et comportent des applications de na-
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