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traire, dans d'autres cas, d'ailleurs assez rares, leur discordance ne
permet pas d'énoncer une précision avec une probabilité de succès accep-
table.
      Ces auteurs restent modestes et prudents, ce qui est précieux en la
matière : ils indiquent uniquement leur manière de discuter une carte
météorologique parce qu'elle leur paraît « constituer une ébauche grossière
de ce que devrait être une méthode rationnelle de prévision du temps
et qu'elle indique assez nettement le sens dans lequel devraient être
orientés les efforts de ceux que tente la météorologie pratique ». Rien
n'est plus exact, plus conforme à l'esprit de tout ce que nous venons de
dire, que de procéder ainsi en utilisant tous les renseignements que peu-
vent fournir, soit la météorologie, soit l'astronomie : une telle méthode
limiterait l'intuition qui constitue la plus grande part des méthodes ac-
tuelles de prévision du temps, elle habitue à préciser les raisons des modi-
fications météorologiques que l'on prévoit et permet souvent de retrouver
l'origine des échecs que l'on subit — point capital à nos yeux pour l'avenir
de la prévision du temps. Les circonstances ont permis à ces auteurs de
constater qu'un tel procédé est facilement enseignable, et permet de faire
de la prévision sans qu'il soit indispensable, au préalable, de procéder à
un long apprentissage ; les résultats réguliers qu'ils ont obtenus leur ont
permis très rapidement autant de succès qu'aurait pu en obtenir le pro-
fessionnel le mieux averti. En résumé, les indications de Dunoyer et Re-
boul constituent certainement une étape dans la voie du progrès.
      Si l'on veut aller plus loin, donner aux choses plus de rigueur mathé-
matique, on se heurte à de très grandes difficultés que nous allons illustrer
par un exemple. Nous avons vu, en citant Roche, Renou, etc. (v. R. L. XV
P- 295)? q u e la courbe représentative de la valeur moyenne d'un élé-
ment météorologique (notamment la température) persiste, sur de longs
intervalles, à présenter des crochets, des sauts brusques, singuliers et
inexplicables : ont-ils une valeur réelle, ou accidentelle ? Pour essayer
de le savoir, examinons les courbes de plus près. On se heurte, dès l'abord,
à l'excès de complication de leurs caprices et, pour y remédier, on les
modère, on les régularise, on les compense, on les arrondit comme suit :
au lieu des nombres observés successifs a, b, c..., on adoptera pour b, par