Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                                  —   ZJÔÔ    —

soit qu'elles aient été brûlées par les hérétiques, ce qui est plus probable ;
car nous trouvâmes une inscription d'environ quatre cents ans, qui porte
qu'un prêtre nommé Jean de Saint-Genest, fit faire un très beau chef d'ar-
gent à Saint Théobalde, et je ne sçai si ce n'est pas ce qui a donné occasion
d'appeler l'abbaye Saint-Chef1 ».
     Voici le texte de cette inscription telle que l'a relevée M. Allmer, lors-
qu'elle était tout près de la porte de communication de l'église au cloître :

ANNO DOMINI MCCCLXII FECIT FIERI CAPUD BEATI
THEOBALDI IN ECCLESIA PRESENTI FRATER JOANNES DE
SANCTO GENISIO SACRISTA SANCTI THEUDERII ITEM MA-
GNUM CALICEM PONDERIS QUATUOR MARCIS ARGENTI
ITEM PLANTAVIT VINEAM JUXTA LOREPLAT AD OPUS SA-
CRISTIE ITEM DEDIT VINEAM FAETE CANTUERE BEATE
MARIE VIRGINIS ITEM... \

      On voit combien l'interprétation des bénédictins a induit faussement de
ce fait que le chef de Saint Thibaut pouvait avoir donné son nom au pays.
Nous croyons plutôt qu'il s'agit là simplement d'un buste de Saint Thi-
baut contenant peut-être son crâne ; car le corps de l'évêque reposait sans
doute dans la basilique de Saint-Maurice, à Vienne. D'autre part, com-
ment ce chef de Saint Thibaut, exécuté en 1362, aurait-il pu donner son
nom au pays, puisque déjà vers 1260 il portait ce nom? C'est donc bien
de Saint Theudère qu'il s'agit.
      Charvet3 a compliqué le problème quand il a écrit : « Chorier dit que
l'archevêque Léger rebâtit le Monastère de Saint-Chef et que c'est la
statue de ce prélat qui est au portail de cette église avec celle de Saint
Theudère. Chorier s'est trompé, c'est la statue de Saint Thibaut ou Théo-


     1. Voyage lia,, loç. cit., p. 25a.
     3. « L'an du Seigneur 136a, frère Jean de Saint-Genix, sacristain de Saint-Theudère, a fait faire le
chef du bienheureux Thibaud dans l'église de céans ; de plus, un grand calice, du poids de quatre marcs
d'argent ; de plus, il a planté une vigne près du Replat, pour le service de la sacristie ; de plus il a donné la
vigne de la Faita à la Chantrerie de la bienheureuse Vierge Marie. »
     3. Histoire de la Sainte Eglise de Vienne, Lyon, C. Cizeron, 1761, p. 373.