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— 364 — Sur ton cercle, à ses yeux charmans Puisse l'amour marquer les heures Et l'amitié, tous les momens. C'est enfin à son propre mariage que se rapporte ce quatrain : De plaire, un jour, sans aimer, j'eus l'envie ; Je ne cherchais qu'un simple amusement ; L'amusement devint un sentiment ; Le sentiment, le bonheur de ma vie. La veuve de Vasselier lui survécut pendant près de 30 ans. Elle mourut le 8 avril 1826. L'état-civil la dit alors rentière, native de Lyon, veuve de Joseph Vasselier et âgée de 85 ans. Le décès avait été déclaré par le neveu et filleul de la défunte, ce Jean-Antoine Pellegrin, mainte- nant rentier, au baptême de qui Vasselier avait assisté quarante-sept ans auparavant. La veuve de Vasselier vivait, au moment de sa mort, sinon chez ce neveu, du moins dans la même maison, 16, rue du Bœuf. Vasselier, on l'a vu, était contrefait : « bâti comme Esope », dit la Bibliographie Universelle. Dumas, l'historien de l'Académie de Lyon, mentionnant qu'il écrivit des fables, ajoute aussi : « Ce n'est pas là la seule conformité qu'il eût avec Esope ». De plus, comme Voltaire et comme l'abbé La Serre, Vasselier était sujet à la goutte ; il paraît, du reste, y avoir pris peine. Il mourut à Lyon, « rue des Estrées », à une heure de l'après-midi, le 10 octobre 1798. L'acte de décès, qui mentionne sa veuve, Jeanne- Marie Pellegrin, est signé par une « employée des postes » et par un « an- cien directeur des Postes », Julien-Jacques-Nicolas Lafauvillière. Nous avons du « bon Vasselier » deux portraits, tous deux reproduits « d'après un dessin très ressemblant », dit son éditeur. Dans l'un de ces portraits, gravé à la manière noire, il est représenté de profil à gauche ; dans l'autre (au pointillé), il est de profil à droite. Les deux effigies sont, à part cela, les mêmes ; elles nous montrent un Vasselier fort laid, discrè-