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— 359 — Vasselier fréquente encore un de ses jeunes confrères en poésie, un Tararien établi marchand de drap à Lyon : Claude-Marie Andrieu-Poulet (i746-1797). Andrieu écrivit dans les almanachs et journaux du temps sous le pseudonyme de de Viran et fut un des premiers membres de la Société Littéraire de Lyon. Il lut notamment devant cette compagnie, le 24 juillet 1779, une Epître en vers à mon ami Vasselier et composa un conte en vers intitulé Le Prône, dont Vasselier lui accusait réception en ces termes : Je l'ai lu, mon cher Afndrieu], Ce conte presque apostolique, Qui vient sûrement de bon lieu Puisqu'il vient de votre boutique. Autres amis lyonnais de Vasselier : Antoine-François Prost de Royer (1729-1784), avocat, échevin, lieutenant général de Police à Lyon. Vasse- lier, qui se proclamait son « fillot », a dit de lui : On pouvait le haïr, il ne savait qu'aimer. Puis le jésuite Antoine Mongez (1723-1783), professeur de rhéto- rique aux collèges d'Avignon et de Lyon ; l'abbé Antoine La Serre (1731- 1781), qu'il devait remplacer à l'Académie de Lyon, lui aussi professeur de rhétorique, familier de Laharpe, de Marmontel, de Suard ; Fleury- Zacharie-Simon Palerne de Savy (1733 — v. 1825), avocat général, futur maire de Lyon ; l'intendant de Flesselles ; Servan, avocat général au Par- lement du Dauphiné. Et maints autres dont nous n'avons pu compléter les initiales. Parmi les amies, une « demoiselle » Sophie de T., ou de To..., « la belle Sophie » que connaît aussi Barou du Soleil. A Paris, Vasselier comptait également, sinon des amitiés, du moins d'excellentes relations. En septembre 1783, il revient de la capitale où il a vu d'Alembert, Mme Fanny de Bauharnais et tout le petit cénacle des amis de Dorât. Il a dîné dans des « palais » où, « trouvant [son] emploi trop mince », on l'a engagé à quitter la province « Pour la fortune et la célébrité ».