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— 324 — chapiteaux devaient appartenir au porche principal et y couronner deux piliers, tandis que le suove taurilia du musée de Lyon dominait la porte latérale qui faisait communiquer la Collégiale avec l'appartement des chanoines. Ils portent bien la marque de leur époque et de l'école cluni- sienne alors en pleine prospérité. Ils sont ornés de feuilles d'acanthe ; l'un d'eux en laisse voir deux rangées superposées. Quant au second chapiteau (faisait-il exactement pendant au premier dans l'édifice primitif?), il offre en outre de curieuses sculptures : deux agneaux sculptés sur deux côtés adjacents se font face et leurs mufles viennent se rejoindre sur l'arête carrée du chapiteau à la manière dont les deux volutes se touchent et se conjuguent aux chapiteaux des colonnes d'angle ioniques. Ces sculptures appartiennent au troisième quart du XIe siècle et sont les rares débris qui aient subsisté de la vieille église romane. • J. DESCROIX.