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 1896, ainsi qu'en fait foi le registre des acquisitions du Palais des Arts ;
ce tableau orna ensuite le bureau du secrétaire du Palais, où peu de
personnes le remarquèrent ; et, depuis peu, il est exposé dans la nouvelle
salle du Mobilier, installée à la place des collections du Muséum d'His-
toire naturelle qui ont été transférées dans les bâtiments du Musée Gui-
met. Ce tableau est très probablement celui-là même dont a parlé Co-
chard, bien que les détails des scènes représentées ne soient pas absolu-
ment concordants avec ceux qu'il a décrits. Mais, ce qu'il y a de sin-
gulier, c'est que ce même tableau, acquis par le Musée de Lyon en 1896,
est décrit et reproduit en similigravure dans le Bulletin de VHistoire du
Protestantisme français (5e série, t. VIII, IXe année, Paris, Fischbacher,
1911, p. 12 et p. 24), où il est dit qu'il fut acquis par M. Ferrier le
12 mai 1900 à la vente de la collection Defer-Dumesnil ! Je tâcherai
d'éclaircir ce mystère, et de retrouver aussi le second tableau, car j'aurai
l'occasion d'en reparler dans un article ultérieur dont je réunis en ce
moment les matériaux.
     Le clocher à coupole figuré sur la planche de l'opuscule de Ber-
tholon fut modifié après la Révolution ; la coupole fut enlevée et rempla-
cée par une simple terrasse, sorte d'observatoire d'où l'on jouissait d'une
vue presqu'aussi magnifique que celle qu'on peut embrasser de Four-
vière. Le samedi 21 septembre 1912, à quatre heures de l'après-midi, un
violent incendie se déclara inopinément dans ce clocher ; les dégâts furent
tels qu'il fallut le démolir complètement ; mais il n'a pas encore été re-
bâti, en sorte qu'actuellement l'église Saint-Just est l'une des très rares
églises de Lyon qui sont dépourvues de clocher et, ô ironie, de paraton-
nerre !
                                                             Cl. Roux.