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— 271 — L'Histoire. Mais j'entends d'ici les gloussements d'indignation de mes « petits maîtres » : quelle audace impudente! quelle exagération! quelle mauvaise foi! Audace : est-il audacieux ou impudent, au xxe siècle, de dire ce que l'on pense en l'étayant solidement sur des faits, sur des sources ? Je n'ai cure, messieurs, d'être votre thuriféraire et j'éprouve une certaine satisfaction à étudier tranquillement la nature sans me soucier des hommes. Exagération : la chose est vite dite. Je suis, pourtant, sur un terrain solide et, pour ne point vous contrister, je vais me borner à vous rappeler comment un de vos Maîtres adulés terminait une de ses études : « Enfin, à l'extrémité des galeries, on apercevra l'homme, chef-d'œuvre de la création, dernier terme de tant de merveilles qui se sont succédé depuis le jour où la vie a paru sur le globe » K Et l'on m'accuserait d'exagérer! N'est-ce pas charmant et délicat? Est-ce bien là ce que vous dénommez humilité ou modestie ? Mauvaise foi, peut-être : je veux soutenir une thèse et, ayant des preu- ves, je vais vous en apporter quelques-unes. Je serais bien sot de lier des verges pour me battre en vous donnant, du premier jet, tous mes arguments: j'en dois conserver pour la controverse. Mais, la visière levée,-je convie aux jeux de la barrière, et, si je trouve un contradicteur, je reste armé pour me défendre pied à pied. Un esprit superficiel pensera qu'il n'y a là que badinage grossier. Il n'en est absolument rien : je ne perds pas mon sujet de vue, mais il est attristant de constater pourquoi la connaissance de l'atmosphère, en parti- culier, est tout à fait dans l'enfance et je voudrais montrer, par un exemple, que l'on peut arriver à des résultats féconds avec un peu plus de modestie réelle, et non affichée, en utilisant toutes les vieilles observations des géné- c'est qu'elle ne signifie rien, en bon français. A tout prendre, j'aime mieux la simplicité des prédécesseurs, moins fats, au style plus léger et d'acception savoureuse: « HOMME. Terme générique qui embrasse la femme >;. i. Albert Gaudry, « Alcide d'Orbigny, ses voyages et ses travaux », Revue des Deux Mondes, 15 février 1859-