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                                             — ibo —
occupé ailleurs. Dès les premiers jours on s'aperçut que les nouveaux
mariés ne se faisaient pas autant de caresses qu'il est naturel. La Reine,
qui n'était pas d'un caractère gai, ne s'épanouissait pas en joie. Après le
premier élan d'enthousiasme pour ce mari qu'elle entrevoyait auréolé de
gloire, isolée et déçue, elle retomba de tout le poids de sa médiocrité in-
tellectuelle sous la tutelle de la camarilla florentine. Lui estimait que,
pour la rendre heureuse, c'était assez de lui témoigner « de l'honneur, de
l'amitié et du respect » et, je continue à citer, « de ne découcher jamais,
sauf en cas d'absence et de maladie ». Or à vingt-six ans, elle avait peut-
être rêvé mieux que d'être uniquement la mère des enfants de France.
      C'était un mauvais ménage en perspective, mais il s'en trouve tant
d'autres dans les fastes de la Monarchie, et aux époques les plus glorieu-
ses, que, si un moraliste a le droit de s'étonner, l'historien n'a pas de rai
son de s'émouvoir.
                                                                     Jean-H. MARIÉJOL.




             BIBLIOGRAPHIE :
     Archives municipales, BB 137-155.
     Archives départementales. Registres capitulâtes, vol. 66, fol. 100 et 195. Dussieux, Lettres intimes de
Henri IV, 1876.
     Denis GODEFROY, le Cérémonial françois ; Paris, 1649,2 vol..
     [Pierre MATTHIEU], l'Entrée de la Reine à Lyon, le 111 déc. MDC.
     Les dépêches de Belisario Vinta, ambassadeur florentin, en app. dans Berthold Zeller. Henri IV
et Marie de Médicis, 3 e éd. ; Paris, 1877.
     Les lettres d'Agucchi, citées ou analysées par P. Richard, la Légation Aldobrandini et le Traité de
Lyon, Lyon, 1903.
     Dott. Camillo MANFRONI, Carlo Emanuele e il trattato di Lione, 2? éd., Turin, 1891.
     Mémoires de Philippe Hurault de Cheverny, Chronologie septénaire de Palma Cayet, Mémoires des sages
et royalles Å’conomies d'Etat de Sully.