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ges de physique, dans lesquels il prétendait avoir fait des « découvertes »
sensationnelles sur le feu, la lumière et l'électricité.
     C'est ainsi que, sans parler de ses envois aux Académies de Berlin,
Berne, Londres et Stockholm, sans parler non plus de son Eloge de Mon-
tesquieu présenté sans succès en 1785 à l'Académie de Bordeaux et de ses
Moyens de perfectionner VEncyclopédie présentés la même année à l'Acadé-
mie de Rouen, il avait envoyé des mémoires de physique, dont j'ai recons-
titué la liste et l'histoire, aux Académies des Sciences de Paris, Dijon,
Rouen, Lyon et Montpellier !
                                      il
      En 1776, l'Académie de Lyon avait mis au concours la question sui-
vante : «L'électricité de l'atmosphère a-t-elle quelque influence sur le corps
humain ? Quels sont les effets de cette influence ? ». M.Jl'abbé de Thoury ou
 de Thourri, oratorien, remporta le prix ; son mémoire a été imprimé dans le
Journal de Physique de 1777.
      Deux ans plus tard, l'Académie de Lyon mit derechef au concours
 cette même question présentée sous une autre forme : « Quelles sont les
 maladies qui procèdent de la plus ou moins grande quantité du fluide
 électrique dans le corps humain ? Quels sont les moyens de remédier aux
 unes et aux autres ? ». Le prix fut partagé entre M. l'abbé Bertholon, de
 Lyon, et M. Gardini, médecin en Piémont ; le mémoire de l'abbé
 Bertholon fut imprimé à Lyon en 1780.
      Marat n'avait concouru ni à l'un ni à l'autre de ces prix ; mais, dans
 une brochure publiée sous l'anonymat, il attaqua violemment les idées
de Bertholon sur l'électricité.
      Peu de temps après, en 1781, l'Académie de Rouen, emboîtant le pas à
celle de Lyon, annonça un concours sur cette question : « Jusqu'à quel
point et à quelles conditions peut-on compter, dans le traitement des mala-
dies, sur l'électricité tant positive que négative ? ». Le délai du concours fut
prorogé, et le prix ne fut décerné que le 6 août 1783, à un mémoire dont
l'auteur n'était autre que Marat, à qui la médaille ne fut remise qu'après
qu'il eût consenti à dévoiler son anonymat.
      Sur ces entrefaites, un bénédictin picard, Dom François-Philippe