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l'accompagnent appartiennent au plus tard au 111e siècle après Jésus-Christ,
dans un temps où l'on ne connaissait ni le ressort d'acier, ni les régulateurs,
ni les échappements qui sont indispensables à la marche régulière et dura-
ble d'un chronomètre. On doit donc abandonner les idées hasardées sur
une telle montre. L'histoire du développement de nos montres actuelles et
chronomètres ne peut plus nous apprendre quoi que ce soit à ce sujet.
      Si nous nous occupons de l'examen de l'instrument, nous pouvons
remarquer à priori que quelques faits nous permettent de limiter le cercle
de nos spéculations et de nous avancer dans une direction déterminée.
L'instrument a été trouvé sous les débris d'un navire et se trouvait dans une
enveloppe en bois, ainsi que les instruments nautiques doivent être préser-
vés ; nous devons probablement admettre que l'instrument servait aux
navigateurs. Le seul instrument marin dont la connaissance dans l'antiquité
nous soit transmise est un « odomètre » ( ?) décrit par Vitruve, pour l'éva-
luation de l'espace parcouru, soit sur terre, soit sur mer ; je ne connais
aucun autre instrument nautique dans l'antiquité.
      Mais ceci mis à part que l'odomètre, à cause de sa construction, ne
peut être que peu employé sur les bateaux, il était en outre, comme Galiani
le suppose aussi, par comparaison avec notre instrument, de nature tout à
fait primitive, et de dimensions plus grandes. Ainsi, sans aucun doute, il ne
s'agit pas d'un odomètre.
      D'autre part, les inscriptions déchiffrées par Svoronos soutiennent par
leur mot (sens) l'hypothèse que nous avons à faire d'un instrument astrono-
 mique: vî\ç A«ppo [SÎ-OK], i^0"-;00] y wA [vwv], T,MO'J àxtiva, Tpaov. Heureusement
              '                        vjo
 que la plupart des instruments de ce genre chez les anciens nous sont con-
 nus. Mais ceux-ci, comme les autres, sur lesquels nous n'avons que des
 notices incomplètes, étaient presque tous principalement des mesureurs
 d'ombre, sans tout le mécanisme dont la précision et l'utilité dépendaient
 de la perfection des croquis et des rapports de grandeur. En outre, tous
 manquent, sans exception, de roues dentées, même les grandes montres
 hydrauliques de différents constructeurs, dont Perault a donné des dessins
 explicatifs satisfaisants.
       Le seul instrument astronomique qui paraisse un peu compliqué mais
  qui n'a pas de roues dentées est                   Sa description, sa eonstruc-