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Wilson. Ainsi se soude de plus en plus au centre cette partie désormais
intime de la cité lyonnaise.
      Cependant, le quartier de la Guillotière a gardé, dans l'agglomération
de Lyon, une physionomie bien particulière. Et l'on peut retrouver comme
inscrites dans ses maisons, dans le nom de ses rues, dans ses subdivisions
toutes les traces du passé.
      Voici en effet la Grande-rue de la Guillotière, la place du Pont et les
rues avoisinantes, toute la partie la plus ancienne, la plus vivante jadis : en
un mot le cœur de l'ancienne cité.
      Voilà les quartiers au sud et surtout au nord, avec leurs rues tracées au
cordeau. Ce sont les quartiers récents et pourtant dans le nom de certaines
rues : rue Mazenod, rue Servient, rue Rachais ; dans celui de certains quar-
 tiers : la Buire, la Part-Dieu, Grange-Rouge, on sent passer un souvenir des
 temps où ces vastes espaces étaient encore partagés entre des châteaux et
 des fermes.
       Enfin, franchissez la barricade, sorte de trompe-l'œil, des maisons
 modernes, qui bordent les grandes artères, et pénétrez dans les rues plus
 reculées, vous retrouverez presque intactes les petites demeures basses des
 quartiers souvent inondés. Vous pourriez vous croire transportés à la Guil-
 lotière du temps de Louis-Philippe.
       On retrouve ainsi,fixéenon dans des monuments imposants et artisti-
 ques, mais dans les noms des quartiers ou des rues, un peu de l'âme du
 petit bourg du mandement de Béchevelin en Dauphiné.


                                               André CHOLLEY.