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première fois l'existence d'un groupement d'habitations. C'est en quelque
sorte un état de la Guillotière près de ses débuts, sa carte d'origine en quel-
que sorte.
      Ce document (1) est un acte de délimitation du territoire de la Guillo-
tière ordonné par le roi Louis XI à la suite de contestations au sujet des
impôts et exécuté par le conseiller du roi Louis Tindo, du 13 août au
23 septembre 1479. Ce document nous apprend d'abord que la Guillotière
faisait partie du Dauphiné. Son territoire formait le mandement de Béche-
velin en Dauphiné, du nom d'un château fort élevé sur une motte, la motte
de Béchevelin, au sud du pont de la Guillotière (2). A l'intérieur des limites
on remarquera d'abord l'aspect du terrain : dans la plaine en bordure du
Rhône, les broteaux avec leurs broussailles et leurs prairies plus ou moins
marécageuses ; sur la terrasse, les champs cultivés ; sur les collines de
Montchat, les champs, les vignes et les bois. Sur ce terrain se détachent les
chemins : le chemin de Saint-André'au nord de la motte de Béchevelin; le
chemin de Vénissieux ; la patte d'oie constituée par la convergence des
chemins de Vienne un peu en avant et à droite, de Grenoble, de Saint-
 Laurent et « au delà des monts », de Crémieu ; vers la gauche, un chemin
 qui bifurque bientôt vers Villeurbanne, Vaulx et la Tête-d'Or. Les habita-
 tions se répartissent assez exactement d'après la topographie : dans la plaine
 souvent inondée quelques granges et de petites fermes, sur la terrasse des
domaines plus importants avec des châteaux et des fermes. Mais au milieu
 de ces habitations essentiellement dispersées on distingue une petite agglo-
 mération, une sorte de hameau ; il est situé au carrefour, sur l'éperon de la
terrasse (environs de l'église Saint-Louis actuelle et de la place Victorien-
 Sardou). C'est la tête de pont déjà édifiée. Ce hameau de carrefour est
 encore peu important. En 1515, il n'a pas encore d'église paroissiale. Il
 dépend, pour le culte, de la chapelle de Saint-Alban ; elle a huit mètres de
long sur cinq mètres de large. Elle ne peut donc contenir un grand nombre
 defidèles.Il n'y a pas de notaire non plus ; il est à Saint-Denis de Bron (3).

     (1) Le document est reproduit dans Meifred, op. cit., p. 34 à 36.
     (3) Le commentaire de ce pif n a été fait à plusieurs reprises surtout au point de vue de la localisation
actuelle des points de repère et des limites. V. en particulier Crépet, Notice historique et topographique sur
la ville de la Guillotière, Projet d'agrandissement 1845.
      (3) V. Drivon, l'Hôpital des Passants, Extrait du Lyon Médical, nos des 13, 30 et 37 août 1905.