Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                   — io5 —
      De beaucoup, les successeurs d'Aimé de La Roche occupaient dans «le
Livre» la première place. Il y avait pourtant, derrière eux, quelques mai-
sons importantes, ou qui l'avaient été naguère : il y avait celle de Jean-
Marie Bruyset, autrefois associé avec son frère Pierre : condamné par le
Tribunal révolutionnaire sous le nom de son frère, Pierre Bruyset monta à
l'échafaud sans dévoiler l'erreur qui venait d'être commise, Jean-Marie
Bruyset fut nommé en 1812 inspecteur de la librairie à Lyon ; c'est lui qui
eut l'idée, sans doute pour continuer la tradition de l'imaginaire « papier de
coton », de fabriquer du papier avec ce que l'on appelait le « coton de peu-
plier » : ce sont les longs poils soyeux qui naissent à la base des graines de
ces grands arbres dont sont bordés nos ruisseaux et nos routes et qui nei-
gent au mois de mai.
      Il y avait aussi les frères Périsse les libraires, dont l'un, Antoine, s'oc-
cupait plus particulièrement de l'imprimerie.
      Il y avait encore Amable Leroy, successivement imprimeur de la Con-
vention et de l'Empire, pour quoi sans doute il « jouissait à Lyon d'une
réputation justement méritée ». A sa fille, la belle Madame Pellapra, Napo-
léon le Grand témoignera plus tard un passager attachement.
      Il y avait enfin Pelzin, jacobin ardent, ancien journaliste, qui venait, en
1801, de se faire imprimeur.
     Quand Ballanche et Barret se séparèrent, en 1802, ce dernier alla
s'établir dans l'un des rez-de-chaussée du Palais Saint-Pierre, sur la place
des Terreaux ; mais, dès 1805, il abandonna l'imprimerie, céda ses ateliers à
son frère Jean-Marie et, en 1814, entra dans la Compagnie de Jésus ; après
avoir occupé le poste de bibliothécaire, successivement à Aix, 1837, Notre-
Dame d'Ay, près de la Louvesc, 1840, Aix, 1841, Notre-Dame d'Ay, 1842,
Grenoble, 1844, et Dôle, 1846, il mourut dans la maison de Grenoble en
1848.
      Quant à Ballanche père, il associa à son industrie son fils Pierre-Simon,
le futur académicien « à la plume d'or, qui avait des puérilités et des enfan-
ces ». Après la mort de son père, survenue en 1816, Simon Ballanche exploi-