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dernier maître. On s'étonne de voir paraître aussi tard et à l'époque de la
décadence de la gravure sur bois un ouvrage aussi remarquable ; mais l'état
plus ou moins endommagé des encadrements surtout ceux de l'Apocalypse,
prouve que ces charmantes gravures avaient déjà paru dans d'autres ouvra-
ges aujourd'hui perdus » (A. Firmin-Didot, Essai... sur l'histoire de la gra-
vure sur bois, c. 255).
     Les Julliéron, dont l'un, Guichard, paraît avoir été le premier éditeur
du savant jésuite Claude-François Ménestrier ; en 1658, il était imprimeur
ordinaire de la Ville. En 1664, Antoine Julliéron est imprimeur du roi, du
clergé et de la ville ; il édite la Description de l'Arc de triomphe dressé à la
porte du Pont du Rhosne et la Description de l'Arc de triomphe dressé à l'entrée
de la rue Portefroc, édifices éphémères érigés à l'occasion de l'entrée à Lyon
du Cardinal Flavio Chigi, légat du pape.
   Benoît Coral, qui imprima lui-même plusieurs ouvrages du Père
Ménestrier, notamment le Véritable Art du Blason (1659).
     Les Anisson, puissante dynastie anoblie par l'échevinage et qui fut
fondée par Laurent Anisson. Ses fils, Jean et Jacques, publièrent la grande
bibliothèque des Pères de l'Eglise, Maxima Bibliotheca Veterum Patrum, en
vingt-sept volumes in-folio, ouvrage qui « à lui seul suffirait pour illustrer
le nom de ceux qui eurent le courage de l'entreprendre ». Ils publièrent
aussi Glossarium ad Scriptores mediae et infimae graecitatis, cum appendice,
en deux volumes in-folio, rares et recherchés (1688), dont Jacques Spon et
le Père de Colonia, aidés par Jean Anisson lui-même, furent les correcteurs.
Ce Jean Anisson, qui était en effet un helléniste remarquable, eut la bonne
fortune d'être, en 1691, désigné par le roi pour diriger l'Imprimerie Royale,
tout en conservant « les droits et privilèges de l'échevinage de son père, et
de la bourgeoisie de la Ville de Lyon » ; aussitôt, il se trouva mêlé étroite-
ment, s'il n'en fut pas l'inspirateur, à la grande entreprise typographique de
 1692, qui aboutit à la création des beaux caractères dits « romains du roi »,
laborieuse aventure dont la réalisation demanda un demi-siècle ; cet ensem-
ble comprend vingt et un corps de lettres, tous pourvus des 1 barrés que le