Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                    — 17 —
Mandeville, le dernier portant le nom de Buyer, le Mirouer de la rédemption
de lumain lygnage, magnifique impression de Martin Husz, sur laquelle je
reviendrai, l'Histoire du Chevalier Oben, le Songe du Vergier, de Jacques
Maillet, le Guidon de la Practicque en Cyrurgie, de Guy de Chauliac, im-
primé par Philippe et Reinhart ; la Légende dorée en latin, de Martin Husz ;
le Recueil des Hystoires troyennes, de Topié et Heremberck, aux encadre-
ments magnifiques, orné de somptueuses lettres ; le splendide Missel
lyonnais, de Jean Neumeister ; YArs moriendi, de Jean Syber, dans lequel
se révèle un dessinateur fort habile ; le Virgile, de Lambillon ; les Offices
de Cicéron, de Claude Dayne, les Heures de Bonin de Boninis, véritables
livres d'images, comparables aux Heures de Vostre et de Vérard ; tant
et tant d'autres livres remarquables qu'il deviendrait fastidieux de rap-
peler tous ici.
      C'est que plus de cinquante imprimeurs ont passé à Lyon, depuis les
origines jusqu'aux premières années du xvie siècle ; il faudrait des pages et
encore des pages pour relever seulement les titres de leurs impressions
innombrables. Et pendant le xvie siècle, combien en est-il donc passé?
M. Julien Baudrier, après que le président Baudrier, son père, eût entre-
pris cette tâche romaine de les rechercher, l'a conduite, lui, de magistrale
façon ; mais la mort l'a pris avant qu'il ne l'eût achevée ; rendons-lui hom-
mage tout de suite : son nom est si intimement lié à notre bibliographie
locale, à tout ce qui est livres, imprimerie, gravure, fonderie et reliure, qu'il
est impossible de parler de toutes ces choses aimables sans qu'il soit aussitôt
évoqué ; Baudrier a laissé « un monument que les Lyonnais peuvent
contempler avec orgueil : aucune ville autre que Lyon ne possède un pareil
trésor ».

     Avec les premières impressions paraissent à Lyon les premières ima-
ges ; aussitôt on illustre le livre ; celui de Julien Macho, l'Exposition de la
vraye declaracion de la Bible, si naïvement composé qu'il trahit l'inexpé-
rience la plus primitive, porte sur le titre un bois représentant le Père
Eternel. Ce livre n'est pas daté, mais on le dit « certainement et de plusieurs
   IMPR. A LYON                                                             2