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syriaque de la bibliothèque de Lyon, et sur les premiers princes croisés. J'ai eu la
curiosité de lire le premier de ces livres qui est peu connu à Lyon, et j'y ai admiré chez
ce jeune savant, avec la richesse de la documentation en diverses langues, la maîtrise
dans la discussion des textes et l'art de mettre en lumière les solutions qui s'imposent
entre des divers systèmes contradictoires. M. l'abbé Martin s'annonçait déjà comme
un chercheur érudit de tout premier ordre. Le gouvernement rendit un juste homma-
ge à son mérite en le nommant correspondant du ministère de l'instruction publique.
      Devenu Lyonnais quelques années après, professeur aux Facultés catholiques
de Lyon, M. l'abbé Martin était reçu dans la Société littéraire au mois de janvier 1896.
Depuis lors, son activité d'archiviste et de bibliographe ne s'est pas interrompue, et il
nous a donné à diverses reprises la primeur d'extraits de plusieurs de ses plus impor-
tantes publications. C'est ainsi que, dès mars 1896, il nous communiquait la préface
du Bullaire du diocèse de Lyon, qui devait devenir sa thèse de doctorat ès-lettres en 1905.
      En 1897 et 1900, il publiait chez Vitte, d'abord une Bibliographie d'Archéologie et
d'Hagiographie, puis, en six fascicules, des Mélanges d'Archéologie et d'Histoire lyon-
naise, et enfin, à Paris, des Notes sur quelques ouvrages lyonnais rares et inconnus.
      A la même époque, il recherchait, compulsait et inventoriait les manuscrits des
bibliothèques privées et en publiait à Paris, chez Bouillon, de 1898 à 1902, un inven-
taire méthodique en quatre séries consécutives.
      Mais l'abbé Martin n'oubliait pas qu'il était prêtre, et que le bibliographe devait
céder le pas au prêtre. De là, toute une série de nouveaux travaux d'un caractère plus
spécial : en 1898, une brochure sur Vadoptionnisme et les archevêques Leidrat et
Agobard ; un Catalogue de l'exposition de l'art et du culte de la Sainte-Vierge, à Lyon et
à Fribourg, un Mois de Notre-Dame de Fourvière, une brochure parue à Rome en 1901
sur l'Episcopat de saint François de Sales, une autre parue en 1904, chez Vitte, sur
l'Eglise de Lyon des origines au XIVe siècle ; enfin la continuation de la publication des
Conciles, entreprise par Mansi au xvin e siècle, et qu'il a menée à bonne fin par
l'impression de cinq volumes in-folio formant les tomes XXXVI et suivants de la
collection.
      J'allais oublier la création et sa collaboration continue pendant dix ans au Bulletin*
historique du diocèse de Lyon, de 1899 à 1908. En même temps il amassait des maté-
riaux pour sa future Histoire des Eglises et Chapelles de Lyon, et en publiait à l'avance
quelques monographies, notamment sur la paroisse Saint-Pothin (1900), la cha-
pelle de la Visitation Sainte-Marie de Bellecour (1902), le chapitre primatial de
Saint-Jean (1903).
     Parvenu en 1905 à la plénitude de son talent d'archiviste, M. l'abbé Martin
présente, comme thèse de doctorat ès-lettres à l'Université de Lyon, un travail
considérable de sept cent trente pages intitulé Conciles et Bullaire du diocèse de Lyon
des origines à la réunion du Lyonnais à la France en 1312. Ce volume l'a classé définiti-
vement parmi les premiers érudits de notre ville.
      Jusqu'ici, ces publications si diverses ne s'étaient pas adressées au grand public.
Par son Histoire des Eglises et Chapelles de Lyon, parue chez Lardanchet en 1908-1909,