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- 87 - UNE CORRESPONDANCE DE SOULARY Pour commémorer le 32e anniversaire de la mort de Joséphin Soulary (28 mars 1891), voici quelques notes relevées dans un dossier acquis par la Bibliothèque de Lyon en 1921 et contenant la correspondance du poète avec Mlle Adèle Souchier. A vrai dire, les deux cent vingt lettres ou billets de Soulary à sa correspondante ne révèlent que peu de détails inédits sur la vie du sonnetiste lyonnais ; Mlle Souchier en a imprimé les meilleurs passages dans une plaquette de quarante-deux pages qu'elle publia vers 1892 : Fido II, le compagnon de chasse de Joséphin Soulary I. Adèle Souchier, née à Romans le 30 avril 1828, morte le 30 décembre 1913, à Valence où elle passa presque toute sa vie, était la fille du docteur Thomas Souchier. Elle débuta, semble-t-il, en 1868, dans la Revue du Lyonnais 3 et publia, depuis 1870, une série de volumes de vers 3. Soulary l'avait encouragée et conseillée et c'est vrai- semblablement à l'occasion du premier de ces livres, les Roses du Dauphiné,qu'elle commença à lui écrire ; la première réponse conservée du poète est datée du 6 janvier 1871. Une photographie de Mlle Souchier figure, à la Bibliothèque de Lyon, dans la collection de dossiers biographiques réunie par Aimé Vingtrinier; avec un grand front et de beaux yeux sombres, celle qu'on appelait « la Fauvette du Dauphiné » n'était point jolie. Mais si l'on a pu dire de son talent qu'il était « simple et délicat, enthou- siaste et naïf », de son œuvre que tout y était « doux, facile et vivant » — c'était alors 1. Grenoble, X. Drevet éditeur (sans date). 2. « A Charbonnières près Lyon » et < Mes adieux à Lyon », deux poésies (Revue du Lyonnais, 1868,1, i 161, et II, 418). 3. Notamment les recueils de poésies : les Roses du Danphiné, Lyon Scheuring, 1870 (avec un avant- propos de A. Vingtrinier et un sonnet-préface de Soulary, daté du i e r janvier 1870) ; Branches de lilas offertes à mon pays, 1874 (volume dédié à Soulary et contenant les pièces : A Fido, le chien aveugle de Soulary, (déjà parue dans la Revue du Lyonnais, 1872.1,7), et le Buste de Soulary à l'Exposition ; Edairciesd'or, pièces offertes à mon pays, 1892.